Prendre soin de ses artères pour rester en bonne santé !
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Nous connaissons tous la menace des « bouchons de cholestérol » dans nos artères pouvant générer des problèmes de tension et des problèmes cardiaques. Aujourd’hui, nous allons nous pencher un peu plus sur le mécanisme de création de ces bouchons, aussi appelés athéromes et sur ce que peut apporter l’ostéopathie à la santé de nos artères.
Le sang et le système cardio-vasculaire
Le sang est un liquide noble qui a de nombreuses fonctions dont les principales sont :
- répartir la chaleur dans tout le corps,
- transporter les nutriments dans chaque tissu pour les nourrir,
- assurer la communication entre les différents organes par le transport des messages hormonaux,
- transporter les cellules du système immunitaire,
- transporter l’oxygène des poumons au reste du corps.
Pour assurer tous ces rôles, le sang doit être chargé d’un grand nombre de substances, tout en restant suffisamment fluide. Toutes ces substances ne se mélangent pas au plasma sanguin et restent à l’état solide : on appelle cela une suspension, c’est-à-dire que, si le sang reste immobile dans une éprouvette, par exemple, les éléments non dissous vont sédimenter et s’accumuler au fond. Plus le sang est chargé en de tels éléments, plus il s’épaissit, et plus il résiste à son propre écoulement, entraînant une hausse de la tension et forçant le cœur à pomper plus fort.
En fonction des besoins du corps ou des organes (sport, digestion, repos…), les artères devront réguler leur débit afin d’irriguer plus ou moins les différentes parties. Pour cela, le cœur règle son rythme et notre système artériel augmente ou diminue le diamètre de ses artères en fonction de la demande, on appelle cela la vasomotricité. Cette vasomotricité, tout comme chaque fonction de notre corps, s’épuise si elle n’est pas assez stimulée (c’est-à-dire en cas d’activité physique insuffisante sur de longues périodes) et c’est le cœur qui devra compenser.
Le cœur, pour être nourri et assurer sa fonction, dépend des artères coronaires qui prennent naissance juste après la sortie du cœur et qui en font le tour. Il est impératif que ces artères fonctionnent bien car si le cœur reçoit mal son approvisionnement nourricier, lui qui ne s’arrête jamais de battre et a donc besoin d’être constamment irrigué, risque l’infarctus.
Un système cardiovasculaire en bonne santé sera donc constitué d’un sang fluide ne demandant pas au cœur d’efforts superflus, d’un cœur efficace et bien nourri, et enfin, d’un système artériel ayant une bonne motricité et laissant passer le sang sans résistance.
Écoulement du sang et formation des athéromes
Pour comprendre comment se forment les bouchons de cholestérol dans les artères, aussi appelés athéromes, il faut s’intéresser à l’écoulement du sang. En temps normal, celui-ci s’écoule dans le sens du « tube » artériel sans autre résistance que sa propre viscosité, en suivant une ligne régulière : on dit qu’il s’écoule en régime laminaire (cf figure ci-dessous). Dans ce cas, les substances du sang qui se déposent sur les parois de l’artère sont rapidement recapturées par le courant.
Si la section de tube diminue à un endroit (par déformation de la paroi de l’artère par exemple) alors cela induira des perturbations et le sang s’écoulera alors en régime turbulent. Ainsi, un petit tourbillon se formera après la déformation, et dans sa zone, le courant y est faible, ce qui permet au cholestérol de sédimenter et de se déposer sur la paroi des artères.
La diminution de la section au niveau du bouchon va faire que le sang s’écoulera plus vite à cet endroit pour maintenir son débit, ce qui va faire diminuer la pression sur cette zone impliquant pour l’artère de se refermer sur elle-même de façon spasmodique, ce qui génère un bruit pouvant être entendu au stéthoscope. Mais une fois que la contrainte sur l’artère est levée, la plaque d’athérome s’érodera d’elle-même à mesure que le sang retrouvera un régime d’écoulement normal dans la zone concernée. Ajoutons aussi que, dans certains cas, les perturbations de l’écoulement du sang peuvent être à la base de hernies (protubérance dans la paroi d’une artère).
Gardons en tête tout de même que la formation de plaques d’athéromes est un phénomène dynamique qui se produit sans cesse dans notre corps. En fonction des positions que l’on prend, des moments de la journée ou nos organes travaillent plus ou moins et de nos tensions musculaires, ce genre de contraintes sur nos artères apparaît et disparaît, générant en continu la formation et la résorption de plaques. Il faut simplement veiller à ce que la formation/disparition de ces plaques reste en équilibre, ce qui dépend de différents facteurs.
Ce qui conditionne la santé de nos artères
Pour garantir que nos artères ne s’encrassent pas, il faut donc plusieurs conditions :
- avoir un sang fluide et peu chargé en cholestérol (car plus il est en concentration élevée, plus il se dépose facilement),
- avoir une bonne vasomotricité afin d’adapter la dilatation des artères au travail du cœur et à la demande du corps,
- que les enveloppes membraneuses des artères soient souples et ne les compriment pas,
- que nos postures et habitudes quotidiennes favorisent une bonne circulation.
Pour que ces conditions soient remplies, il n’y a pas de secret. Il s’agit de manger sainement (pour la qualité du sang), de faire une activité physique régulière (pour la vasomotricité et l’élasticité des membranes) et d’avoir une hygiène de vie correcte (le tabac et l’alcool contribuent à encrasser notre sang ; un bon sommeil favorise une activité hormonale saine et un fonctionnement équilibré de notre métabolisme, ce qui est essentiel à la qualité du sang).
A noter : certaines études ont montré l’importance du système digestif dans la constitution même de la paroi des artères. En effet, un nombre élevé de microbiotes dans notre intestin permettrait de lutter contre la rigidité artérielle, à l’origine de troubles cardio vasculaires.
L’ostéopathie pour nos artères
Un des principes fondamentaux de l’ostéopathie dit : « la loi de l’artère est suprême » c’est-à-dire que si l’on veut rendre la santé à un organe malade, il faudra en premier lieu veiller à ce qu’il reçoive le sang artériel en quantité suffisante pour être nourri, oxygéné, protégé par le système immunitaire et qu’il reçoive les messages hormonaux provenant du reste du corps. La majeure partie du travail d’un ostéopathe est de rétablir une circulation sanguine normale en agissant sur la structure, sur la densité et les adhérences des tissus.
Prenons en exemple quelques zones du corps où la circulation est propice aux athéromes :
- au niveau du thorax : c’est une zone rigide cloisonnée par des côtes mais qui doit rester souple et mobile pour donner aux poumons la place de se gonfler et au cœur la place de battre. A l’intérieur, une charpente fibreuse complexe maintient chaque organe à sa place. Le thorax est également au croisement de toutes les chaînes musculaires (au niveau du diaphragme). C’est donc une zone propice à l’apparition d’athéromes, notamment autour du cœur, pouvant entraîner des infarctus du myocarde.
- au niveau du bassin : le bassin est le croisement des forces montantes et descendantes et emmagasine beaucoup de tensions musculaires. De plus, cette zone peut se congestionner facilement sous des influences digestives (ex : constipation) ou hormonales chez les femmes. Elle se situe aussi au carrefour des vaisseaux sanguins des jambes et du haut du corps et la circulation y est facilement gênée.
- au niveau de la tête : la tête et le cou sont une zone où un grand nombre d’éléments se croisent et où s’emmagasinent toutes les tensions des bras et des épaules ainsi que des tensions liées au stress. Les tensions musculaires à cet endroit ont très facilement tendance à gêner la circulation sanguine.
Ces trois zones sont des parties du corps sur lesquelles les ostéopathes ont régulièrement à travailler. En libérant la structure et en détendant les éléments congestionnés ou spasmés, il permet à nouveau au sang de s’écouler librement dans les vaisseaux.
L’ostéopathe agit ainsi principalement à titre préventif.
Les pathologies artérielles déjà avancées sont du recours en premier lieu de la médecine traditionnelle (médicaments, chirurgie).
Devant un doute dans votre prise en charge ou bien toute douleur importante, consultez votre médecin généraliste ou contactez le 15.
L'hygiène de vie et nos artères
La santé de vos artères dépend avant tout de votre hygiène de vie, vous êtes donc le premier maître de votre santé. Mais en qualité de médecine préventive, l’ostéopathie pourra vous aider à éviter les incidents plus graves en agissant sur les causes du problème.
Florian DUCASSOU
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