8 traitements naturels contre la cystite
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A la recherche d'un remède naturel pour soulager et guérir votre cystite ? Les infections urinaires sont un motif fréquent de consultation chez les médecins généralistes. Selon le docteur Catten, on en compte environ cent cinquante millions de cas dans le monde et près de deux millions par an en France. La cystite en est la forme la plus fréquente, et est souvent récidivante. Quelles sont les méthodes naturelles pour en venir à bout ?
La cystite : qui touche-t-elle et quels symptômes ?
L’infection de l’appareil urinaire bas est fréquente chez la femme. Ainsi, selon Bernard Lobel et Claude-James Soussy, une femme sur trois aura une infection urinaire avant l’âge de 24 ans, 40 à 50 % d'entre elles auront une infection au cours de leur vie et 20 à 30 % de celles ayant eu un premier épisode, récidiveront dans les 3 à 4 mois. La cystite peut aussi toucher les hommes, de façon moins fréquente.
Lors d’une cystite vous pouvez ressentir des brûlures lors de la miction (au moment d’uriner), une nécessité d'uriner plus souvent qu'à l'habitude avec volume d'urine faible. Vous pouvez être gêné lors de la miction pouvant se manifester par un retard au démarrage, une nécessité de pousser, un jet faible ou en arrosoir. Il peut y avoir une présence d'urines troubles ou avec du sang.
La cystite guérit en quelques jours grâce au traitement antibiotique. Il est important de prendre son traitement en entier pour éviter la colonisation des voies urinaires pouvant conduire à une pyélonéphrite.
Comment apparaît une cystite ?
L'arbre urinaire est physiologiquement stérile, en dehors de l'urètre distal (le plus bas) qui est colonisé par les bactéries. Cela veut dire que si des bactéries provenant de l’urine, par proximité anatomique, remontent vers l’arbre urinaire stérile, alors une infection peut se mettre en place. Le germe le plus souvent mis en cause est Escherichia Coli, il s’agit d’une bactérie présente dans notre système digestif qui peut parfois migrer vers la vessie.
Voici donc 9 traitements naturels efficaces contre les cystites pour vous soulager et éviter les récidives
1. La cranberry ou canneberge pour contrôler les mictions
Sous forme de jus ou de gélules, il permet de réduire la fréquence de récidive des infections urinaires. Prendre une gélule le matin et une gélule le soir, avec un grand verre d'eau (200 ml). Bien connu pour ses effets bénéfiques en cas d'infections urinaires, le jus de cranberry est particulièrement riche en vitamines C et antioxydants, qui tous deux permettent de lutter contre les radicaux libres et soulager l’infection urinaire.
2. Le macérât glycériné de bourgeons d’airelle
Quelques gouttes dans un verre d’eau à prendre matin et soir pendant 1 mois. L'airelle est une plante qui aime les sols acides et qui se développe dans des milieux dégradés. Plante à orientation féminine, elle est particulièrement indiquée dans le vieillissement prématuré des tissus et dans les problèmes d’infection urinaire. Attention, le macérât glycériné de bourgeons d'airelle est déconseillé en cas de cancers hormono-dépendants ou chez la femme enceinte.
3. Le cataplasme d’argile verte
Pour la préparation, mélangez 2 à 3 cuillères à soupe d’argile avec un peu d’eau minérale. Laissez reposer quelques minutes, puis remuez à l’aide d’une spatule en bois jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et lisse. Le cataplasme est prêt. Étalez sur environ deux cm d'épaisseur largement autour de la zone douloureuse puis laissez en place 10 minutes. L’argile prend vie au contact de l’eau : pour préserver ses vertus, humidifiez le cataplasme autant que nécessaire.
4. Une infusion à la fleur d’hibiscus pour la circulation
Préparer une infusion de 1,5 grammes de fleurs d’hibiscus par jour. Cela permet une action circulatoire pour la vessie. Pour la préparation, faites infuser 1 à 2 cuillères d’Hibiscus par tasse durant 4 à 10 minutes. L’eau se colore rapidement en rouge rubis. On peut la boire de suite, ou la laisser refroidir. Le goût de l'infusion est acidulé. Vous pouvez effectuer une préparation la veille : 2 cuillères à soupe dans une bouteille d'eau, une nuit au frais puis filtrez et vous pouvez vous hydrater tout au long de la journée.
5. L'aromathérapie : quelles huiles essentielles contre la cystite ?
Plusieurs huiles essentielles sont possibles, et les traitements peuvent prendre plusieurs formes :
- appliquez trois à cinq fois par jour quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou lavandin directement sur l’inflammation et après chaque miction.
- en traitement interne, appliquez 1 goutte d’huile essentielle de santal, trois fois par jour. Prenez 1 cuillère à café d’hydrosol de fenouil ou de sureau dans un verre d’eau toutes les deux heures pendant un ou deux jours.
- faites une diète hydrique en buvant des infusions diurétiques et dépuratives (mélange de queue de cerise, sureau avec de la sauge) ou 3 à 4 cuillères à soupe d’hydrosol de genièvre ou sauge ou sureau dans deux litres d’eau pour la journée.
6. Le massage à l’huile essentielle de tea tree
Masser plusieurs fois par jour la zone du bas ventre en appliquant une tension progressive, la règle de la non-douleur est importante. Cela permet de réduire la durée de l’infection et calmer les douleurs. Pour la préparation, versez 2 gouttes sur un support neutre (miel ou huile végétale). Vous pouvez effectuer ces massages 3 fois par jour.
8. L’homéopathie contre les infections urinaires
Les granules de Sépia sont indiquées en cas d'infections urinaires à répétition. D’origine animale, le Sépia provient de l’encre de seiche. Nous vous conseillons de prendre 3 granules toutes les heures pour les cystites aiguës et tous les soirs pour les cystites chroniques.
9. L’ostéopathie pour le système vésico-urinaire
Lors de l'interrogatoire, l’ostéopathe pourra faire le lien entre l’histoire de la maladie, les antécédents en liens potentiels avec la cystite.
Par des contraintes anatomiques, il se peut que la vessie soit dans une position dysfonctionnelle ne lui permettant pas de fonctionner dans son homéostasie.
La fonction d’irrigation de la vessie est, entre autres, permise grâce à son l’innervation autonome. Elle provient du plexus hypogastrique qui adhère au fascia endopelvien. Grâce aux techniques tissulaires et viscérales ou articulaires, l’ostéopathe peut libérer le fascia endopelvien pour permettre un bon fonctionnement de la vessie.
De plus, l’ostéopathe pourra effectuer un travail spécifique sur les artères pudendale interne et obturatrice. Un travail sur le périnée peut libérer la vascularisation pour permettre à la vessie d'être irriguée de manière optimale.
L’ostéopathe peut intégrer la vessie dans le système urinaire global. Ainsi il vérifie si l'urètre, la vessie elle-même, l'uretère et les reins sont mobiles et qu’ils ne sont pas comprimés par des structures anatomiques avoisinantes. Par exemple, le rein est en lien étroit avec le muscle ilio-psoas. Si un patient présente une douleur au pied, alors il peut reporter son poids du corps de l’autre côté favorisant un raccourcissement du muscle ilio-psoas. Ceci peut perturber la mobilité du rein, de l'uretère et de l’ensemble l’arbre urinaire ; ce qui risque d'altérer son bon fonctionnement. De même, une compression sur la vessie peut déclencher un syndrome de vessie hyperactive.
Le diaphragme peut également être pris en charge à visée circulatoire. Les veines des parois vésicales se jettent dans un réseau péri vésical qui rejoint le plexus rétro pubien qui se draine lui-même dans les veines pudendales internes. Le sang veineux lorsqu'il remonte vers le cœur ne doit pas être obstrué.
Ne vous étonnez pas si votre ostéopathe vous manipule au milieu du dos. Les vertèbres D7 à D10 correspondent à l’innervation orthosympathique (autonome) de la vessie.
Un remède de grande mère à oublier : bicarbonate et aspirine
Cette recette de grand-mère (eau, bicarbonate, jus de citron et aspirine) est bien connue de nos grands mères mais est aujourd'hui strictement déconseillée par les médecins : en effet, des études montrent que la prescription d’un AINS (anti-inflammatoire non stéroidien) dans la cystite non compliquée augmente le risque d’infection urinaire grave, en particulier de pyélonéphrite. En savoir plus
Nos conseils en cas de cystite
Pour éviter les récidives de cystite, voici quelques conseils à appliquer :
- après un rapport sexuel, il est important d’aller uriner afin que les microbes soient évacués et ne parviennent pas à remonter dans l’arbre urinaire.
- outre les rapports sexuels, il est important d’aller uriner de manière volontaire toutes les 3 heures le jour.
- le port de vêtements larges diminue les contraintes sur le petit bassin et peut soulager vos douleurs. Les sous-vêtements en coton diminuent l’irritation des organes génitaux externes.
- il est important d’effectuer un nettoyage périnéal d’avant en arrière pour éviter que les bactéries présentent au niveau du rectum attaquent l'arbre urinaire.
- adoptez une alimentation riche en fibres si vous souffrez de constipations, elles peuvent perturber le bon fonctionnement de la vessie.
- buvez de l’eau en grande quantité ! Même si la miction est douloureuse, il est important de boire au moins 1,5 L d’eau minimum dans la journée afin de drainer convenablement la vessie.
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