Douleur anale : causes et traitements
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Les douleurs au niveau de l'anus peuvent être particulièrement gênantes, d'autant plus qu'il n'est pas toujours facile d'en parler ni de trouver l'origine de ces douleurs. À quoi peuvent-elles correspondre ? Et comment les traiter ?
Région anale : repères d'anatomie
L’anus correspond à l’orifice externe qui termine le tube digestif. Il s’agit d’un sphincter qui est fermé pour permettre l’arrivée des matières fécales et qui s’ouvre ensuite pour l’évacuation. Le contrôle de ce sphincter est acquis avec le temps et peut disparaître avec l’âge ou en cas de pathologie.
La région anale est également le lieu de l’insertion du périnée.
Aussi appelé plancher pelvien, le périnée est un ensemble de muscles qui soutient les organes et s’étend du pubis au coccyx.
Les douleurs, pathologies ou infections de cette zone sont souvent difficiles à évoquer pour le patient. En effet, un sentiment de honte retarde parfois la consultation chez le médecin. Cependant, un diagnostic rapide est nécessaire pour un traitement efficace et pour permettre d’éviter les complications.
Douleur à l’anus, qu’est-ce que cela peut être ?
Les hémorroïdes
La pathologie la plus commune au niveau de la région anale est l’hémorroïde. Cela correspond à une inflammation qui entraîne une dilatation des veines hémorroïdaires de la zone. Cette atteinte du système veineux et artériel est à l’origine de douleurs assez importantes, de saignements lors de la défécation, parfois d’une incontinence et également la formation d’une petite boule au bord de l’anus. Des crises de constipation qui sont à l’origine de gros efforts de poussées peuvent favoriser ces troubles vasculaires. Les hémorroïdes peuvent se compliquer en thrombose hémorroïdaire qui correspond à la formation d’un caillot et provoque des douleurs souvent très aiguës. Une anémie est également une conséquence de cette pathologie. Il s’agit d’une perte de sang qui provoque une fatigue importante.
Les candidoses anales et autres infections
Les hémorroïdes ne sont pas les uniques pathologies provoquant des symptômes au niveau de l’anus. En effet, la candidose, au niveau anal, entraîne des démangeaisons et des brûlures de la zone. Au niveau digestif, elle pourra donner des symptômes comme des douleurs abdominales ou des troubles du transit, avec une diarrhée prédominante. Cette candidose est causée par la multiplication de champignons. Cette infection touche souvent les muqueuses comme c’est le cas au niveau de l’anus. Elle peut également atteindre la peau ou les viscères.
D’autres infections bactériennes peuvent apparaître au niveau de la glande située dans l’anus ou le rectum. Cela provoque une accumulation de pus à l’origine d’un abcès, associé souvent à un gonflement, une douleur locale et plus rarement à de la fièvre.
Les parasites
Une infection par un parasite est également possible dans la région anale. C’est le cas de l’oxyurose qui touche très souvent les enfants. La contamination se fait par ingestion des œufs contenant le futur ver. Ils sont présents dans la nourriture ou sur les mains de l’enfant. Les œufs migrent le long de l’intestin et se développent pour devenir adultes. Arrivé au niveau de l’anus, le ver se met alors lui-même à pondre des œufs ce qui est à l’origine d’un prurit anal (démangeaison de l’anus). Ce symptôme est accompagné de diarrhée, de douleurs abdominales, de nervosité de l’enfant se répercutant sur son sommeil avec des insomnies et des cauchemars. Des petits vers blancs et mobiles peuvent être visibles dans les selles.
Les démangeaisons ou prurit anal
Le prurit anal est un symptôme à l’origine de démangeaison, d’un besoin urgent de se gratter la région anale. Cela peut survenir à la suite d’une pathologie notamment dans le cas d’infection. Cependant, d’autres facteurs peuvent favoriser ce prurit anal comme un manque d’hygiène, des troubles du transit avec de la diarrhée ou de la constipation, ou encore une transpiration trop importante.
La fissure anale
Au niveau de cette région de l’anus, des douleurs peuvent survenir également à cause d’une fissure anale. Cela correspond à une déchirure, dégradation de la peau au bord de l’anus. Cette fissure anale peut apparaître à la suite d’une constipation nécessitant l’élimination de selles importantes et dures. Une mauvaise vascularisation de la zone ainsi qu’une contraction continue des sphincters peuvent également favoriser cette pathologie. Les symptômes les plus fréquents sont une douleur importante ainsi que des saignements. Ces douleurs de l’anus sont augmentées lors de la selle, ce qui entraîne une appréhension par le patient souvent à l’origine de constipation.
Le cancer de l'anus
Comme l’ensemble du corps, cette zone peut être touchée par le cancer. Assez rare, ce cancer touche, quand il arrive, le canal anal (terminaison du tube digestif) mais également la marge anale (bord externe de l’anus). Au départ asymptomatique, les premières douleurs apparaissent lors d’une augmentation importante de la taille de la tumeur qui envahit alors les tissus aux alentours. Une douleur, un prurit anal, des saignements ou encore la présence d’une masse au niveau de l’anus sont des symptômes récurrents de ce cancer, qui atteint le plus souvent les personnes âgées.
Les proctalgies fugaces
Des proctalgies fugaces sont également sources de douleurs importantes de l’anus. Il s’agit de crises de crampes, souvent nocturnes, qui durent une vingtaine de minutes en moyenne. Elles provoquent de fortes douleurs. La cause de ces proctalgies fugaces est encore mal connue. Certaines études ont montré qu’elles pouvaient être causées par un spasme du sphincter anal, par une contraction des muscles de la région ou encore par une pathologie neurologique.
L'incontinence fécale
Enfin, un symptôme fréquent de cette région anale est l’incontinence fécale qui correspond à la perte de tonus et / ou du contrôle des sphincters. Cela entraîne alors une élimination involontaire et non contrôlée des selles. Ce symptôme peut traduire plusieurs pathologies possibles.
Douleur à l’anus en position assise : attention à la névralgie pudendale
La névralgie pudendale ou également appelée syndrome du canal d’Alcock correspond à une atteinte du nerf pudendal. Il s’agit d’un nerf innervant le périnée (ensemble des muscles tendus du coccyx au pubis et formant le plancher pelvien). Cette structure nerveuse permet, au niveau du bassin, le bon fonctionnement de certains muscles, des sphincters de la zone ou encore de l’érection.
Ce nerf pudendal croise de nombreux tissus et structures différentes sur son trajet (muscle, ligament, os). La position assise maintenue longtemps (travail, vélo, équitation) et de manière chronique peut venir irriter ou comprimer le nerf perturbant ainsi son bon fonctionnement. Une lésion peut également arriver notamment lors des accouchements ou d’étirement trop importants.
Cette atteinte nerveuse sera à l’origine de douleurs, de sensations de brûlures ou de fourmillements au niveau du siège. Ces douleurs dans la région de l’anus seront augmentées par la position assise et soulagées par la position debout. Elles peuvent toucher également la fesse, la cuisse et le bas du ventre.
Comment traiter ces douleurs de la région anale ?
Tout d’abord, les symptômes des différentes pathologies sont assez similaires. Il est donc important de consulter un médecin pour évaluer la cause de ces douleurs et de ces symptômes afin d’adapter la prise en charge.
Cependant, différents facteurs favorisent l’apparition de ces pathologies. Il peut être intéressant de traiter et diminuer ces facteurs pour éviter le développement de douleurs. Il a été étudié que le maintien de la position assise trop longtemps augmente la possibilité de développer des hémorroïdes. Une activité physique (marche, yoga…) permet de compenser la sédentarité commune à de nombreux métiers. Le mouvement permet également d’améliorer la circulation sanguine globale du corps et donc de la région anale.
La constipation entraîne de forts efforts de poussée qui favorisent de nombreuses douleurs au niveau de l’anus. Il est important d’avoir une alimentation équilibrée afin d’éviter les troubles du transit régulier. L’activité physique, en stimulant le péristaltisme (mouvement des organes pour permettre la digestion), permet également de diminuer les risques de douleurs anales. L’hydratation est essentielle pour un bon transit et pour des tissus de meilleures qualités.
Enfin, des traitements médicaux adaptés seront prescrits à l’apparition des symptômes.
L’ostéopathie, pour éviter l’apparition de ces douleurs et aider à leur traitement
L’objectif d’une séance d’ostéopathie est de compléter le traitement médicamenteux. En effet, cette thérapie manuelle a de nombreux bienfaits sur la digestion, la vascularisation et la mobilité tissulaire de l’ensemble du corps. Elle permet ainsi d’améliorer les symptômes mais également d’éviter leur apparition.
Selon l’origine des douleurs, différents traitements ostéopathiques peuvent être effectués. Tout d’abord, comme avant tout traitement, des tests sur l’ensemble du corps et sur les différents tissus sont effectués. Cela permet à l’ostéopathe de trouver les potentiels facteurs favorisant les symptômes. Dans le cas de douleurs anales, la mobilité du bassin (sacrum, iliaque, pubis, coccyx) est évaluée ainsi que la tension des muscles, ligaments et fascias. Le praticien fait également des tests sur la sphère viscérale pour étudier son bon fonctionnement.
Pour compléter les tests palpatoires, des questions en rapport aident le praticien à évaluer les différents facteurs qui peuvent augmenter le risque d’apparition de ces douleurs. Les traumatismes sur la zone comme des chutes sur les fesses ou des accouchements difficiles sont donc évoqués avec le patient, ainsi que la présence ou non de troubles du transit (diarrhée, constipation).
Bien que l’ostéopathie soit une thérapie de première intention, il est important de consulter un médecin lorsque des douleurs associées à des symptômes tels que des saignements ou des prurits apparaissent. Cela permet de poser le diagnostic, de prescrire le bon traitement et l’ostéopathe peut alors travailler en complément.
Après la réalisation des tests et des questions, l’ostéopathe réalise des techniques manuelles et douces sur les zones qu’il juge moins mobiles. Des techniques articulaires sur le bassin, des techniques viscérales sur le digestif ou encore des techniques tissulaires sur les fascias de la zone peuvent être réalisées. L’objectif est d’améliorer la mobilité articulaire, la circulation sanguine, la tension tissulaire, les pressions abdominales, ainsi que la digestion.
L’ostéopathe a notamment une place importante dans le traitement de la névralgie pudendale. En restaurant la mobilité au niveau du bassin (articulations, muscles, ligaments), il permet ainsi de diminuer les contraintes sur le nerf et soulager les symptômes.
A la fin de la consultation, l’ostéopathe fournit également des conseils adaptés aux symptômes et aux facteurs qui influencent l’apparition des troubles.
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Françoise
Douleurs dans l’anus corps étrange et brûlures
Je souffre de douleurs invalidantes dans l’anus brûlures