Les douleurs articulaires liées à la ménopause
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Les troubles qui apparaissent avec la ménopause sont nombreux : bouffées de chaleur, irritabilité, fatigue... Mais saviez-vous qu'elle peut aussi causer des douleurs articulaires ? On vous explique pourquoi et comment les traiter !
La ménopause, c’est quoi ?
La ménopause est un processus physiologique obligatoire dans la vie d’une femme. Cette étape naturelle arrive vers 50 ans et correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires et donc des ovulations.
Au cours de la vie d’une femme, les ovaires contiennent plusieurs follicules. A chaque cycle menstruel, certains de ces follicules se développent pour atteindre leur taille et leur caractéristique finales. Arrivé à cette maturité, l’un de ces follicules est libéré sous forme d’un ovocyte fécondable. Ce stock de follicules diminue tout au long de la vie, jusqu’à s’épuiser totalement, symbolisant ainsi la ménopause. La production de l’œstrogène et de la progestérone, associée aux cycles menstruels, est alors également stoppée.
L'arrivée de la ménopause : la préménopause
La ménopause n’arrive cependant pas brutalement. En effet, avant d’arriver à un arrêt complet des règles, de l’ovulation et la disparition de l’ensemble des follicules, une période appelée préménopause a lieu et dure environ 5 ans. Pendant cette phase, qui précède la ménopause, on constate des symptômes tels que :
- des règles irrégulières,
- un raccourcissement des cycles,
- une fatigue importante,
- des troubles du sommeil et de l’humeur.
Ces différentes affections continuent pendant plusieurs années, même après le début de la ménopause, puis ont tendance ensuite à diminuer. Ce stade de la préménopause est terminé après un an d’absence de règles, qui définit alors le début de la ménopause.
Des changements hormonaux et leurs conséquences
Ce processus naturel entraîne de nombreux changements hormonaux. En effet, la carence en œstrogène associée à la ménopause est à l’origine de différents symptômes.
- Le plus connu est les bouffées de chaleurs.
- Certains signes émotionnels sont présents comme une fatigue et une irritabilité plus importante.
- Des troubles du sommeil, souvent liés à des sueurs nocturnes, peuvent également être identifiés.
- Une sécheresse vaginale impactant parfois la libido est quelquefois associée à l’ensemble de ces autres symptômes.
Cependant, des atteintes différentes sont moins connues et pourtant bien réelles. En effet, la femme ménopausée présente assez régulièrement des douleurs articulaires et musculaires qui sont également liées à ces changements hormonaux.
Quelles sont les conséquences de la ménopause sur les articulations ?
Les douleurs, plus présentes durant cette période de la vie de la femme, ont été réellement associées à la ménopause il y a seulement 10-15 ans. Des traitements bloquants les hormones ont été donnés chez les personnes souffrant de cancer du sein. Une diminution de l’œstrogène associée à ce traitement, a induit des douleurs articulaires chez 50% de ces femmes. Le lien entre la carence de cette hormone féminine, constatée pendant la ménopause, et les douleurs articulaires est alors fait. Ces douleurs, qui sont aujourd’hui définies comme un véritable symptôme de la ménopause, arrivent surtout au niveau des articulations et peuvent être constatées parfois au niveau des muscles également.
Ces douleurs articulaires sont décrites par les patientes comme la sensation d’être rouillées et de perdre de la mobilité. Elles sont appelées rhumatismes articulaires ménopausiques, et sont plus présentes le matin avec une diminution au cours de la journée. Ces douleurs touchent toutes les articulations et majoritairement :
- les épaules,
- les mains (notamment les doigts),
- les coudes,
- les genoux,
- et le rachis.
Ce rhumatisme de la ménopause est très souvent diminué avec le sport.
Douleurs articulaires d'origine hormonale, quel lien ?
Il se passe beaucoup de changements dans le corps à la ménopause. La modification hormonale semble être à l’origine de ces douleurs. En effet, les hormones sexuelles et notamment l’œstrogène, jouent un rôle dans la perception de la douleur. L’œstrogène module les messages douloureux au cerveau, l’arrêt de sa production lors de la ménopause a donc pour impact de diminuer le seuil de la douleur. Le rhumatisme articulaire ménopausique, avant supportable, devient alors invalidant pour ces femmes. Avec le temps, l’organisme s’adapte à ce nouveau seuil hormonal et la perception des douleurs redevient normale.
De plus, l’œstrogène, comme les différentes hormones sexuelles, a un impact sur la fabrication et la qualité du cartilage articulaire. En effet, ces hormones semblent avoir un effet positif sur la fabrication des chondrocytes, qui sont des cellules composant le cartilage. La testostérone et les oestrogènes ont d’ailleurs un impact sur la croissance des os et du cartilage lors de la puberté. Une diminution de cette hormone sexuelle féminine nuit donc à la qualité du cartilage qui peut devenir douloureux.
Ajoutée à une mauvaise perception de la douleur et une diminution de la qualité du cartilage, l’ostéoporose semble jouer un rôle dans le rhumatisme de la ménopause. L’œstrogène a un rôle dans la formation des os et freine la dégénérescence osseuse. La carence de cette hormone pendant la ménopause aura donc également pour conséquence d’accélérer la perte de la masse osseuse et de favoriser l’apparition de l’ostéoporose. Il s’agit d’une maladie du squelette qui, par une diminution de la densité osseuse, rend l’os plus fragile et augmente le risque de fracture.
La carence en œstrogène, causée par la ménopause, semble être la cause des douleurs articulaires. Cette hormone diminue le seuil de la douleur, la qualité du cartilage et favorise l’ostéoporose. Tout cela contribue au rhumatisme articulaire de la ménopause.
Comment aider au traitement de ces douleurs articulaires pendant la ménopause ?
Tout d’abord, les douleurs étant causées par un manque d’oestrogènes, un traitement hormonal de la ménopause peut aider à diminuer ce rhumatisme articulaire.
La kinésithérapie est également conseillée dans ce type de douleur. Elle permet de conserver de la mobilité et d’adapter la tonicité musculaire par des exercices simples. Le mouvement reste très important pour éviter l’impact sur la vie du patient et empêcher les douleurs d’augmenter.
La thalassothérapie semble également être une alliée pour combattre ces douleurs articulaires. Les bienfaits de cette thérapie par le milieu marin peuvent permettre de redonner de la mobilité et diminuer les tensions associées. De plus, elle s’accompagne d’un effet relaxant important pendant la ménopause.
Tout comme de nombreuses douleurs, l’hygiène de vie est essentielle pour diminuer le rhumatisme articulaire. Une alimentation saine avec un équilibre acido-basique correct favorise des tissus et notamment des articulations en meilleure santé. En effet, une alimentation trop acide, avec de nombreux aliments transformés, a tendance à augmenter l’inflammation dans les articulations et donc les blessures ou les douleurs. Une cure de vitamine D peut être conseillée pour les femmes ménopausées ou en période de préménopause. Son rôle dans la minéralisation osseuse semble être utile pour compenser la carence en œstrogène.
L’activité physique est primordiale pour maintenir un bon état de santé. Elle améliore la qualité du cartilage. Les cellules composant le cartilage sont nourries lorsque celui-ci subit une pression lors des mouvements. L’activité physique favorise donc la qualité de ce cartilage, qui est nécessaire pour diminuer les douleurs articulaires. De plus, elle améliore le système cardio-vasculaire et donc la circulation sanguine à l’origine de la qualité de l’ensemble des tissus du corps.
La phytothérapie et l’aromathérapie peuvent également aider à soulager ces douleurs. L’harpagophytum est une plante avec des propriétés anti-inflammatoires et anti-douleur. Elle peut être prescrite pour soulager ces douleurs. La sauge officinale est une plante qui favorise un meilleur équilibre hormonal et semble donc être utile pour le traitement de ce rhumatisme. D'autres traitements naturels sont possibles : on les récapitule dans cet article.
L’ostéopathie, une alliée pour soulager les rhumatismes articulaires ménopausiques ?
Bien que l’ostéopathie ne puisse pas traiter la carence en œstrogène, elle permet de soulager les douleurs et ainsi de diminuer les conséquences sur la qualité de vie du patient.
En effet, cette thérapie manuelle diminue l’ensemble des tensions musculaires associées aux douleurs articulaires. Très souvent, lorsque des douleurs apparaissent au niveau des articulations, les muscles aux alentours se contractent, augmentant alors les douleurs. Par des techniques douces, l’ostéopathe peut veiller à diminuer cette contraction.
Ajoutées à cela, des techniques articulaires sont très utiles pour conserver la mobilité du patient. Le rhumatisme articulaire entraîne des douleurs mais également une diminution des mouvements qui aura des conséquences sur la vie des femmes.
Enfin, la prise en charge globale de l’ostéopathe assure un meilleur fonctionnement général du corps humain. C’est-à-dire, une meilleure circulation des liquides, une bonne qualité des tissus, ou encore une capacité d’auto-guérison plus optimale. Un organisme qui fonctionne bien pourra s’adapter plus rapidement aux différents changements comme ceux causés par la ménopause.
La cause de ces douleurs articulaires étant complexe, une prise en charge pluridisciplinaire associée à une hygiène de vie correcte semble être la meilleure solution pour soulager ce rhumatisme articulaire de la ménopause.
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