Douleurs aux vertèbres : “j’ai une vertèbre déplacée”
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Qu’il y a-t-il derrière l’expression populaire “j’ai une vertèbre déplacée” ?
Si les douleurs le long de la colonne vertébrale sont souvent mal comprises, c’est parce qu’elles peuvent provenir de tissus très divers, et que leur manifestation peut varier grandement en fonction de l’étage de la colonne vertébrale concerné.
Intéressons nous un instant à ces vertèbres, les pathologies qui peuvent les affecter. Comprendre les enjeux des douleurs aux vertèbres, pour un meilleur accompagnement ostéopathique.
Vertèbres et anatomie
Nos vertèbres (24 au total) sont séparées de disques (petits coussinets amortisseurs entre chaque vertèbre), allant du crâne au sacrum (au niveau du bassin) pour constituer la colonne vertébrale. De plus, cette colonne est renforcée par des ligaments en avant et en arrière sur toute sa longueur, et également une très importante masse musculaire, principalement en arrière, communément connue sous le nom des muscles paravertébraux.
En plus de s’apposer les unes sur les autres via les disques intervertébraux, les vertèbres s’articulent les unes au-dessous des autres via deux processus articulaires de part et d’autre de la ligne médiane, en arrière des corps vertébraux. Ces processus articulaires sont encroûtés de cartilage, comme la plupart des articulations du corps.
L’ensemble de cette structure forme un canal ligamento-osseux en arrière de l’empilement des corps vertébraux et des disques protégeant la moelle épinière. Cette moelle épinière est engainée dans un manchon fibreux sur toute sa longueur, les méninges. Cette colonne qu’est la moelle épinière constitue la partie du système nerveux central d’où émergent les nerfs le long de la colonne vers l’ensemble du corps.
Ces différents éléments constitutifs sont importants car une “douleur aux vertèbres” peut signer une lésion de chacune de ces structures, autant qu’une mauvaise répartition des contraintes entre ces différentes structures.
Les 3 courbures vertébrales naturelles
Il faut désormais noter que cet empilement de vertèbres forme un S naturellement de profil. Pour décrire ce S, on distingue trois types de vertèbres (7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques, et 5 vertèbres lombaires). A noter au passage qu’on possède douze paires de côtes, partant respectivement toutes des jonctions entre les 12 vertèbres thoraciques.
Dans un plan frontal (quand on regarde quelqu’un de face ou de dos), la colonne est droite. mais dans le plan sagittal (quand on regarde quelqu’un de profil) , la colonne possède trois courbures naturelles, de haut en bas :
Lordose cervicale
Concavité orientée vers l'arrière, la lordose cervicale est réalisée par les sept cervicales. On leur donne des petits noms simples : C1 étant la vertèbre située à la base du crâne et C7 celle située juste avant… T1 la première vertèbre thoracique.
Historiquement, cette dernière à la forme singulière, était fort utile lorsque nous étions encore à quatre pattes, car elle nous permettait de regarder devant nous (que l’on songe aux grands singes actuels)
Cyphose thoracique
Dans le langage courant, quand la cyphose thoracique (concavité vers l’avant) est très marquée chez quelqu’un, on dit que la personne est voûtée.
Elle s’étant de T1 à T12, l'apex de courbure se trouvant au niveau de T6.
Lordose lombaire
Dans le langage courant, quand la lordose lombaire (concavité orientée vers l’arrière) est très marquée chez quelqu’un, on dit que la personne est cambrée.
Elle est réalisée par les cinq vertèbres lombaires de haut en bas, de L1 à L5 jusqu'à atteindre le sacrum.
Historiquement, elle est venue avec la bipédie.
Douleurs aux vertèbres : quelles pathologies ?
Il faut placer la colonne à l’horizontal pour comprendre sa fonction historique. A la manière d’une penderie dans une armoire, la colonne vertébrale a permis de distribuer en poids les entrailles du corps sur tout le tronc.
La cage thoracique (les douzes vertèbres thoraciques + les côtes) a pour vocation de protéger les organes les plus centraux du corps (cœur, poumons, foie, rate, et estomac en partie). D'où cette forme générale particulière. La cyphose thoracique permet ainsi de protéger un plus gros volume sur une portion de tronc moins grande.
Dès lors, sur cette partie de notre tronc les vertèbres sont naturellement moins mobiles qu’au niveau des deux lordoses (lordose cervicale au-dessus, et lordose lombaire en-dessous) .
C’est là le problème → comme toutes les bonnes choses de la vie, c'est facile d’en abuser!
Résultat pour les thoraciques : la mobilité est déléguée vers les niveaux supérieur et inférieur, ouvrant la porte à de nombreux problèmes classiques :
- Dorsalgies : des difficultés au niveau de la cage thoracique elle-même. Problèmes de côtes qui ne bougent plus assez et qui peuvent faire mal; des problèmes de mobilité d’épaule → bonjour les tendinites aux épaules; les racines nerveuses pour l’estomac et beaucoup d’organes sortent par ces étages vertébraux, donc potentiellement aussi des problèmes de digestion peuvent apparaître, etc.
- Cervicalgies : la rigidité de la colonne cervicale se fait sentir avec les années à force d’être sur-sollicité (arthrose cervicale, douleurs au cou, sur-sollicitation des muscles du cou qui tractent sur la tête → maux de têtes, etc…).
- Lombalgies : le rachis lombaire peut décompenser avec le temps, les disques peuvent alors aller jusqu’à se déformer, s’épancher en protrusion voire hernies discales, l'arthrose bat son plein. Ces lombaires, on leur demande d'être aux foins et au moulin, d’avoir une mobilité maximum, en plus de soutenir tout le poids du corps au niveau du bassin. Pas besoin d’être ingénieur ou ostéopathe pour comprendre qu’un compromis est obligatoire entre mobilité et solidité.
Douleur aux vertèbres et ostéopathie
Quelque soit le niveau de la colonne vertébrale qui fait mal, nous pouvons dès lors distinguer les douleurs dites “spécifiques” ou “communes”. Toute douleur spécifique est à écarter pour une prise en charge ostéopathique. Celles-ci apparaissent lors de contextes : inflammatoire, infectieux, traumatique ou tumoral. Par exemple une fracture vertébrale, un cancer, une spondylodiscite, etc… Ces douleurs spécifiques sont dûes à des tissus lésés, ne relevant pas dans un premier temps de l'ostéopathie.
Parmi les lombalgies communes, notons un syndrome facettaire (douleur articulaire souvent précise, un point précis proche de l’axe médian de la colonne, pouvant faire mal à type d’aiguille) ou un cordon myalgique (douleur quand j’appui sur les muscles paravertébraux par exemple). Par ailleurs, en fonction des étiologies, une protrusion discale ou de l’arthrose pourraient être soulagé par l’ostéopathie également.
Quelles solutions naturelles pour traiter la douleur vertébrale
Il faut bien garder en tête qu’une mobilisation régulière de la colonne est bonne pour éviter qu’une contrainte se focalise trop longtemps à un étage donné, au point de créer des dysfonctionnement ou des lésions).
Voici une liste non-exhaustives de solutions naturelles pour soulager la douleur vertébrale :
- Étirements,
- Yoga,
- Sport (notamment natation),
- Massages aux huiles essentielles…
Tout est bon ! L’idéal est de se faire accompagner par des professionnels régulièrement, pour être sûr de ne pas s'enfermer dans de mauvaises habitudes.
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