Dysplasie de la hanche chez bébé : tout savoir
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Bébé a du mal à écarter une jambe, elle n'est pas symétrique à l'autre, il a l'air gêné... Et si c'était une luxation congénitale de hanche (LCH) ? La dysplasie de hanche concerne 1% des nourrissons à la naissance. Comment repérer cette malformation et comment la traiter ? Comment l'ostéopathe peut-il aider mon enfant ?
Qu’est-ce que la dysplasie de hanche chez le bébé ?
La dysplasie de hanche est une anomalie congénitale qui se développe dans la période in-utéro. La dysplasie correspond à un développement anormal de la hanche et se manifeste par une instabilité de la hanche, c’est-à-dire une mobilité anormale entre le bassin et le fémur.
Cette anomalie est généralement diagnostiquée à la naissance mais il arrive qu’elle ne le soit pas ; cela peut entraîner des séquelles importantes à l’âge adulte que l’on évoquera plus tard.
La forme la plus évoluée de la dysplasie de hanche est la luxation congénitale de hanche lorsque la tête du fémur s’est déplacée en dehors de la cavité qui constitue l’articulation.
Quels sont les facteurs de risque de la dysplasie de hanche ?
- La position du bébé dans l’utérus est souvent la cause d’une dysplasie de hanche avec notamment une position de siège prolongée du bébé et le recours à la césarienne.
- Des facteurs génétiques existent comme l’existence d’antécédents familiaux et une prédominance féminine de la dysplasie de hanche.
- D’autres facteurs ont pu être observés comme les gros bébés de plus de 4 kg et les jumeaux avec les hanches repliées en flexion qui sont sujets à la dysplasie de hanche.
Comment se fait le diagnostic de la dysplasie de hanche ?
Le dépistage se fait de manière systématique chez le nouveau-né par les sages-femmes et les pédiatres. Ce dépistage repose sur un examen clinique minutieux :
- l’évaluation du degré d’abduction des hanches (doit être supérieur à 60°).
- les manœuvres de Barlow et d’Ortolani mettant en évidence une instabilité de hanche par la présence d’un ressaut. Cela correspond à un léger déplacement de la tête du fémur.
Néanmoins, malgré cela, il arrive que le diagnostic ne soit pas posé immédiatement par manque de fiabilité de ces tests.
On observe ainsi de nombreux retards de diagnostic de dysplasie de hanche.
Cet examen clinique doit être complété par un examen complémentaire qui est l’échographie.
En effet, l’échographie est indispensable pour mettre en évidence une luxation de hanche si les signes cliniques sont positifs ou bien si les facteurs de risque évoqués plus haut sont présents (notamment la présentation par siège et les antécédents familiaux confirmés) car le retard de diagnostic entraîne des séquelles non négligeables.
La dysplasie de hanche se transforme en luxation congénitale de hanche et amènera l’enfant à une boiterie dès le début de la marche, une douleur chronique et une atteinte dégénérative précoce. L’ostéopathe a donc sa place également dans la recherche de dysplasie de hanche, il réalise l’examen clinique et prévient le pédiatre ou la sage-femme à la moindre hésitation.
Observez bébé !
Sa manière de bouger ses jambes et ses bras peuvent parfois vous alerter en repérant une éventuelle asymétrie.
Voici quelques signes que va rechercher le pédiatre mais que vous pouvez également essayer de chercher :
- bébé a une asymétrie de position des cuisses,
- les replis cutanés de la cuisse ne sont pas identiques (autour de l'aine et des fesses),
- les jambes de votre nourrisson ne sont pas de la même longueur,
- vous ne pouvez pas écarter les 2 cuisses de façon symétrique.
Quel est le traitement d’une dysplasie de hanche ?
Il faut savoir que plus le dépistage de la dysplasie de hanche se fait tôt, plus le traitement sera précoce et plus l’enfant ne gardera aucune séquelle et pourra grandir normalement.
En effet, un dépistage dès les premiers jours de vie de l’enfant permet, dans la majorité des cas, une guérison sans séquelle de la dysplasie de hanche.
Dans le cas où le diagnostic est posé tardivement, un traitement orthopédique sera mis en place. Il faut savoir que la luxation congénitale de hanche demande un traitement plus conséquent que la dysplasie de hanche. Rappelons que la luxation congénitale est le stade le plus avancé de la dysplasie. Le principe de traitement repose sur la réduction de la luxation, il faut maintenir la tête fémorale dans son articulation, c’est ce qu’on appelle la position de recentrage. Il faut ensuite pouvoir stabiliser cette position et la maintenir dans le temps.
En résumé, il suffit de permettre aux jambes du bébé de rester suffisamment écartées.
Le médecin traitant ou le chirurgien choisira le traitement adapté en fonction de l’examen qu’il aura effectué sur le bébé.
Les différents outils de traitement de la dysplasie
Le coussin d’abduction
Il a la forme d’une salopette avec des bretelles et possède un petit coussin semi-rigide entre les jambes. Ce coussin sert à garder les jambes du bébé écartées, position dans laquelle le fémur est bien encastré dans son articulation. Le bébé porte cet outil nuit et jour.
Le lange câlin
Le lange câlin repose sur le même principe que le coussin d’abduction à la différence qu’il ne possède pas de bretelles. Il est en forme de H et permet de maintenir le bébé en position « grenouille ».
Le harnais de Pavlick
C’est un outil complexe qui correspond à un traitement lourd. Il est privilégié lorsque le diagnostic est tardif (entre la 3ème et la 6ème semaine de vie) car le risque est de constater un enraidissement de l’articulation de la hanche. Le harnais de Pavlick se compose d’un système de sangles solidaires entre elles qui permettent également de maintenir les jambes du bébé écartées. Le gain de l’écartement des hanches se fera de manière progressive.
Ces trois outils ont tous le même rôle qui est de provoquer un écartement des hanches pour favoriser le centrage du fémur dans son articulation et ensuite de maintenir cette position. Le choix de l’outil se fera en fonction du degré d’atteinte de la hanche et par la décision du médecin.
Néanmoins, ces dispositifs présentent des limites. En effet, si le diagnostic n’est pas posé suffisamment tôt ce qui amène à une hanche trop raide ou si la hanche est trop luxée, ces outils seront inefficaces car les contraintes sur la hanche seront devenues trop importantes. Dans ce cas, il faudra envisager un traitement en hospitalisation sinon, on le rappelle, un enfant non pris en charge risque, à l’âge adulte, de boiter, de souffrir de douleurs articulaires et d’arthrose avant l’âge de 30 ans.
Et l’ostéopathie dans tout ça ?
Comme énoncé précédemment, l’ostéopathe a un rôle dans le diagnostic de la dysplasie de hanche. Si le diagnostic n’a pas été posé et si l’ostéopathe a le moindre doute, il est nécessaire d’en informer le pédiatre en charge du bébé.
Ensuite, une fois que le diagnostic a été posé et que le bébé possèdera l’outil le mieux adapté pour lui, l’ostéopathie constituera un accompagnement complémentaire du traitement orthopédique.
L'ostéopathe permettra notamment de donner une mobilité nécessaire au bassin du bébé et de soulager les éventuelles tensions musculaires. L’ostéopathe emploie des techniques douces et sans danger pour le bébé.
L’ostéopathe vérifiera de manière régulière le bon maintien du fémur dans son articulation. Il gardera également une approche globale, fidèle à ses principes, en regardant aussi comment se porte la colonne, le crâne et les membres inférieurs du bébé qui ont été mis à rude épreuve pendant la grossesse. L’accompagnement par l’ostéopathie est intéressant pour garder une certaine mobilité des hanches.
Il est vrai que l’outil orthopédique est indispensable pour fixer la hanche dans le but de former l’os. Mais il est également important de mobiliser ces hanches et de travailler sur les tensions locales et périphériques. Cela assurera à votre enfant un bon développement neuro-musculaire du bassin et du dos.
L’objectif étant que la hanche dysplasiée soit aussi fonctionnelle que l’autre hanche et, qu’ensuite, le bébé puisse continuer son développement psychomoteur dans les meilleures conditions (le 4 pattes puis la marche).
Si votre enfant à du mal à se mettre debout ou faire ses premiers pas, l'ostéopathe pourra l'accompagner pour le préparer à la marche.
Si vous recherchez un annuaire ou un service pour trouver le bon ostéopathe pour votre bébé, n'hésitez pas à nous écrire. Nous pourrons vous orienter vers un ostéopathe pédiatrique agréé proche de chez vous, dans toute la France.
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