Entorse cervicale : pourquoi consulter un ostéopathe ?
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Vous avez une douleur dans le cou ? Vous pensez être victime d'une entorse cervicale ? Nous allons vous expliquer les différentes mesures à prendre et le rôle de l'ostéopathie pour soulager vos douleurs cervicales lors d'une entorse cervicale.
Qu’est ce qu’une entorse cervicale ?
L’entorse fait partie des pathologies ligamentaires. C’est un traumatisme causé par une mobilisation excessive, c’est-à-dire au delà des normes physiologiques des articulations du cou. Le rachis cervical, composé de sept vertèbres, est particulièrement sujet à l'entorse cervicale après un accident de voiture, par exemple.
Un ligament est une structure représentée par une bande résistante et solide, constituée de tissu fibreux qui relie 2 os (ou plus) entre eux et qui confère à l’articulation une grande stabilité.
Dans le cas de l’entorse cervicale, on retrouve l’atteinte d’un ou de plusieurs ligaments localisés au niveau du cou.
On retrouve sous le nom d’entorse, différents stades et degrés de gravité.
- L’entorse légère : étirement, appelé plus communément « foulure ». L’articulation n’en ressent pas de conséquence, elle est intacte et reste fonctionnelle. On peut assister à une douleur localisée, un gonflement dans les heures qui suivent
- L’entorse modérée : déchirure partielle, on y retrouve un étirement associé à une petite déchirure, on note une diminution de la capacité des mouvements, un gonflement dans les minutes qui suivent et l’apparition d’une ecchymose
- L’entorse grave : déchirure complète/totale, c’est une rupture complète des ligaments avec possible arrachement osseux, la douleur est intense, il est difficile de bouger la zone traumatique, le gonflement survient rapidement et on note également la présence d’une ecchymose.
Les symptômes de l’entorse cervicale peuvent être variés :
- douleur localisée, sur la lésion, d’apparition rapide juste après le choc,
- douleur généralisée qui se diffuse dans le cou, les épaules voire les bras
- des signes associés peuvent apparaître : maux de tête, raideur de nuque…
L’entorse cervicale concerne davantage les dernières vertèbres, au niveau de C5/C6/C7.
Entorse cervicale : les mécanismes traumatiques
Les entorses, en général, sont causées par des mouvements physiologiques, c’est-à-dire des mouvements au delà de l’amplitude possible d’une articulation (une flexion, une extension, une torsion).
Dans notre cas, l’entorse peut trouver sa cause sous diverses formes. Elle peut être due à l’âge, la fragilité du cou, la sédentarité, la suractivité, les micro traumatismes répétés, des blessures au cou…
Mais l’entorse cervicale, que l’on appelle aussi le « coup du lapin », ou encore Whiplash, est le plus souvent causée par des traumatismes survenant notamment par l’arrière (lors d’un accident de voiture, par exemple) ou également lors d’une pratique sportive intense et/ou violente (comme le rugby, la gymnastique, les sports de combat…). Suite à ce choc, le rachis cervical va être mis de façon brève, brutale et inattendue en hyperextension, ce qui va favoriser l’atteinte des ligaments présents dans cette zone.
Quand la douleur apparaît directement suite à un traumatisme, il est primordial de prendre des précautions quand à la mobilisation du blessé et de réaliser divers tests et questionnements afin d’exclure une atteinte vertébrale, notamment une fracture.
Lors d’une consultation chez le médecin généraliste, il se peut qu’il demande la réalisation d’examens complémentaires (radiographie, IRM, scanner…), s’il subsiste un doute sur la lésion ou afin d’écarter toute atteinte osseuse.
Comment prendre en charge l'entorse cervicale ?
Une fois tous les risques et complications écartés, l’entorse pourra être prise en charge et traitée sans crainte. Il faut savoir que si les entorses ne sont pas prises en charge, elles peuvent sur le long terme se compliquer en pathologies chroniques comme l’arthrose par exemple.
La prise en charge sera identique quelle que soit la zone, la cause ou encore le mécanisme de l’entorse.
Elle se basera sur le principe de quatre recommandations, que l’on peut retenir par le moyen mnémotechnique G.R.E.C :
- glace : plus vite la glace sera appliquée plus l’inflammation sera maîtrisée. La glace permet de soulager la douleur mais également de réduire l’enflure en agissant comme constricteur au niveau des vaisseaux sanguins.
- repos : il sera utile voire nécessaire de reposer l’articulation sur laquelle l’entorse a eu lieu, un repos bref, de 3 à 4 jours sera recommandé. Il n’est, par ailleurs, pas nécessaire de reposer plus longtemps ni d’immobiliser le cou puisque la mobilisation permettra, par la suite, la guérison et qu’une immobilisation (via, par exemple, une minerve) provoquera une faiblesse musculaire qui, par la suite, peut conduire à des douleurs cervicales chroniques.
- élévation : articulation sur-élevée par rapport au cœur, cela permet un drainage, un retour veineux et une baisse de la stagnation du liquide inflammatoire sur la zone
- compression : le but n’est pas de comprimer trop fort, simplement de limiter au maximum la tension sur les ligaments.
Les actions de l’ostéopathe pour une entorse cervicale
L’ostéopathe pourra agir à différents moments :
- court terme, en post traumatisme (les jours qui suivent),
- moyen terme, une fois le gonflement diminué, l’ecchymose résorbée (plusieurs jours à 1 semaine),
- long terme, en parallèle à la rééducation du kiné (quelques semaines après).
Le but principal de l’ostéopathe sera de redonner de la mobilité à la zone ; ici, à l’ensemble du rachis cervical, en premier lieu ; en effet, une articulation ayant subi un traumatisme non pris en charge, est exposée, par la suite, à un fonctionnement plus restreint, moins optimal, elle peut garder des séquelles et finir par une mobilité amoindrie, des douleurs résiduelles, une instabilité, et donc, par conséquent, un terrain propice à de nouvelles entorses ou pathologies.
L’ostéopathe viendra donc en complément de la prise en charge « autonome » GREC (expliquée précédemment) et de celle de la kinésithérapie.
Comme à son habitude, l’ostéopathe interviendra sur la zone, mais également à distance, en investiguant plusieurs zones (vertèbres cervicales, dorsales, épaules, bras, crâne, l’OST, bassin…), à travers plusieurs techniques (articulaire, tissulaire, musculaire, ligamentaires…), afin de garantir une mobilité totale et d’éviter tout type de compensation).
- OST : orifice supérieur du thorax. Cette structure comprend la charnière impliquant la dernière vertèbre cervicale et la première vertèbre thoracique ainsi que la 1ère côte et la clavicule. Une technique d’équilibration et de déroulé de cette zone permettra de garantir une base libre et non restreinte du rachis cervical
- Omoplate : cet os est en lien avec les cervicales par diverses attaches ligamentaire, musculaire. Il sera donc nécessaire de vérifier qu’il n’est bloqué dans aucun de ses paramètres de mobilité afin de prévenir toute entretien de tension ou de compensation
- Epaule : par le biais de l’omoplate, mais également par des biais nerveux (les nerfs prenant leur sortie par les vertèbres cervicales)
- Colonne, bassin : les cervicales sont le dernier étage d’adaptation posturale ; une entorse peut provoquer des tensions, des dysfonctions créant des chaînes posturales modifiées et entretenant par la suite les douleurs et la fragilité de la zone
Le corps est composé d’énormément de structures, organisées de façon bien précises et permettant à ce dernier de se mouvoir, de garantir une amplitude, une intégrité et une protection maximales. Chacune de ces structures : articulations, muscles, tendons, os, ligaments, peut être atteinte par différentes affections, qu’elles soient métaboliques, physiologiques, traumatiques. Ainsi, l'ostéopathe travaillera aussi bien le niveau musculaire que ligamentaire, osseux ou ligamentaire.
Les conseils de l’ostéopathe
L’ostéopathe pourra, à la fin du suivi, transmettre divers conseils afin de limiter et de prévenir au mieux ces entorses et d’éviter les récidives.
- Pratiquer une activité physique régulière permettra de renforcer les articulations, de les rendre moins fragiles lors de divers traumatismes
- Avoir un équipement adéquat pour l’activité réalisée.
- Réaliser un échauffement avant l’activité physique, une dizaine de minutes suffit à préparer le corps (des mobilisations cervicales, mouvements de rotations de tête, de petits cercles…)
- Ne pas forcer. Ne pas enchaîner les sports traumatisants tous les jours mais intercaler des jours de repos.
- Afin d’éviter de nouvelles survenues d’entorse, il peut être judicieux également de réaliser des exercices permettant de renforcer les muscles du cou.
Ecrit par Coralie Silbermann, ostéopathe agréée à Caen.
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