L'ostéopathie pour lutter contre les infections urinaires ?
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Vous avez déjà ressenti des douleurs ou des brûlures en allant aux toilettes pour uriner ? Une des premières pathologies à laquelle penser dans ces circonstances est l’infection urinaire. De nombreuses personnes en souffrent au moins une fois dans leur vie mais parfois même de façon chronique. Nous allons développer ce sujet dans cet article.
Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?
Une infection urinaire ou cystite correspond à une infection touchant un ou plusieurs des éléments du système urinaire. Ces différents éléments sont de haut en bas : les reins, les uretères, la vessie ou les urètres.
Nous allons évoquer chacune de ces structures d’un point de vue anatomique (structure) et d’un point de vue physiologique (fonction).
Nous avons deux reins (droit et gauche) situés de part et d’autre de la colonne vertébrale dans la partie arrière de l’abdomen à hauteur des deux dernières côtes. Ils ont pour rôle de filtrer le sang afin d’éliminer les déchets. Ils sont responsables de la formation de l’urine ce qui leur confère également un rôle pour la régulation de la pression sanguine et pour les quantités de liquides corporels.
Les uretères sont des canaux reliant les reins et la vessie. Ils ont pour rôle de permettre le passage de l’urine des reins jusqu’à la vessie.
La vessie située dans le bassin a pour rôle de contenir, stocker l’urine, c’est un réservoir.
Les urètres sont des canaux (plus courts chez la femme que chez l’homme pour des raisons évidentes) qui conduisent l’urine de la vessie au méat urinaire lors de la miction (action d’uriner).
Il y a différents types d’infections urinaires selon la structure anatomique atteinte. Ces infections urinaires sont plus ou moins graves. Plus l’infection est haute dans le système urinaire, plus elle est grave.
On parle de la cystite infectieuse classique, forme la plus courante, lorsqu’une bactérie est retrouvée dans les urines au niveau de la vessie. Cette bactérie est nommée Escherichia coli. La prolifération de cette bactérie (présente naturellement au niveau intestinal) entraîne une inflammation de la vessie. Lors d’une cystite infectieuse, on retrouve associée une inflammation de l’urètre. Ce type d’infection urinaire est très majoritairement retrouvé chez les femmes.
Un autre type d’infection est l’urétrite infectieuse. Souvent, il s’agit d’infections sexuellement transmissibles (chlamydia, gonocoque) et retrouvée chez les hommes principalement mais les femmes peuvent aussi être atteintes. Dans ce type d’infection chez l’homme, il peut y avoir associée une infection de la prostate.
Pour finir, la pyélonéphrite, la plus grave des infections urinaires, est une inflammation du rein suite à une infection bactérienne. Il s’agit souvent d’une complication d’une cystite infectieuse mal ou non traitée. En effet, les bactéries présentent dans la vessie remontent le long de l’uretère et atteignent le rein où elles prolifèrent créant ainsi son inflammation. La pyélonéphrite aigüe est une pathologie plus souvent retrouvée chez les femmes et particulièrement les femmes enceintes.
Quels sont les symptômes retrouvés lors d’infections urinaires ?
Les symptômes les plus fréquents lors d’une cystite infectieuse sont la douleur ou la sensation de brûlure lors de la miction (action d’uriner), une augmentation de la fréquence des mictions et la sensation d’avoir constamment envie d’uriner. On peut aussi retrouver une sensation de pesanteur en bas du ventre et une urine trouble avec une odeur désagréable.
Lors d’une pyélonéphrite, on retrouve en plus de la fièvre, des frissons, d’importantes douleurs en bas du dos ou dans l’abdomen voire des vomissements, une fatigue intense et une perte de poids.
Chez un enfant, on peut seulement retrouver de la fièvre sans aucun autre symptôme. Il faudra également y penser si l’enfant se plaint de douleur au ventre, refuse d’aller aux toilettes ou pleure au moment d’y aller, recommence à faire pipi au lit.
Quelle est la prise en charge médicale de l’infection urinaire ?
Le traitement médical de l’infection urinaire d’origine bactérienne est une antibiothérapie. Lors de son diagnostic d’infection urinaire, le médecin vous prescrit un antibiotique à spectre large (pouvant traiter le maximum d’infections possibles) et vous prescrit aussi une analyse d’urine. Suite aux résultats de l’analyse, l’antibiotique peut être réadapté. Il vous donnera également des conseils à suivre cités dans la dernière partie de cet article.
S’il s’agit d’une infection, quel est l’intérêt d’aller voir un ostéopathe ?
Une des règles importantes en ostéopathie est que : « la structure gouverne la fonction ». Cela signifie que si la structure anatomique n’a pas une mobilité correcte et n’est pas correctement vascularisée et innervée, alors elle ne pourra exercer correctement son rôle, sa fonction. Ainsi, dans le cas d’infections urinaires, si la vessie n’a pas une bonne mobilité, vascularisation et innervation à cause de tensions au niveau du bassin (mauvaise mobilité au niveau du bassin osseux, ligaments en tension, adhérences suite à des opérations du petit bassin…), alors cela peut faciliter la prolifération de bactéries au niveau de la vessie.
Comme pour tout motif de consultation, l’ostéopathe fera une prise en charge globale du patient. Il réalisera ses tests de la tête aux pieds pour prendre en considération chaque structure du corps et pouvoir réaliser des liens anatomiques pouvant expliquer les douleurs ou dans notre cas des infections urinaires répétées. Ainsi, suite à ses tests, il réalisera ses techniques ostéopathiques viscérales afin de traiter les tensions et perte de mobilité retrouvées au niveau du système urinaire, du bassin, du système digestif et des structures en lien. Ce traitement permettra ainsi d’éviter la stagnation des fluides (urines, dans ce cas précis) et entraînera un meilleur drainage par une meilleure circulation sanguine et une meilleure mobilité.
L’ostéopathie est particulièrement efficace lors de cystites infectieuses à répétition mais ne se substitue absolument pas au traitement médical ! En cas d’infection urinaire diagnostiquée, le traitement antibiotique est très important afin d’éviter la propagation de l’infection au niveau des reins.
Quant à la pyélonéphrite aigüe, c’est une pathologie d’urgence, elle n’entre pas dans le champ de compétence de l’ostéopathe.
Comment prévenir les infections urinaires ?
Afin de prévenir les infections urinaires, le premier point est de s’hydrater suffisamment. Boire une quantité d’eau suffisante (1 à 2 l pour un adulte) est le premier conseil à prendre en compte. Vous pouvez la boire sous forme de thé et de bouillons. Le jus de cranberry est également conseillé lors d’infections urinaires.
Ne surtout pas se retenir ! Il est important d’aller uriner quand on en a l’envie. Le fait de se retenir permet aux bactéries de proliférer.
Pour les femmes, il est important de s’essuyer de l’avant vers l’arrière lorsqu’on est aux toilettes. En effet, les bactéries retrouvées lors de cystite infectieuse sont des bactéries intestinales présentes au niveau du rectum et de l’anus. Ainsi, le mouvement d’essuyage de l’avant vers l’arrière permet d’éviter d’amener des bactéries vers l’orifice externe de l’urètre à partir d’où peuvent proliférer les bactéries. Ceci est à apprendre dès le plus jeune âge aux petites filles pour leur éviter cette pathologie.
Traiter les troubles du transit, notamment la constipation (très bons résultats en ostéopathie) pour éviter la stagnation et la prolifération des bactéries. Traiter également les troubles de la prostate chez l’homme.
Il est également conseillé d’uriner immédiatement après une relation sexuelle.
Se laver les régions génitales tous les jours est une évidence à appliquer.
Article écrit par Caroline Baillet, ostéopathe DO à Salviac
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