Les hémorroïdes pendant la grossesse
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La grossesse est souvent perçue comme un événement merveilleux dans une vie et, même si elle apporte son lot de joie et de bonheur, elle reste un moment de changements considérables pouvant mener à des douleurs ou des troubles. Parmi eux, certains restent plus tabous que d’autres, notamment les hémorroïdes.
Qu’est-ce que les hémorroïdes ? Quels sont les symptômes ? Pourquoi les femmes enceintes peuvent-elles être concernées ? Comment les traiter ou les éviter ? Nous allons répondre à ces questions afin de vous éclairer sur ce sujet.
Qu’est-ce que les hémorroïdes ?
Les hémorroïdes constituent un réseau de vaisseaux sanguins se situant au niveau de la région anale. Nous possédons tous des hémorroïdes et c’est tout à fait normal ! Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est l’inflammation et la dilatation permanente des veines hémorroïdaires.
Lors de la défécation, les veines hémorroïdaires sont dilatées, il s’agit d’un processus physiologique. Cependant, dans la maladie hémorroïdaire, ces veines sont dilatées en permanence et particulièrement inflammées.
Les hémorroïdes peuvent être :
- internes : si elles se situent en haut du canal anal,
- externes : si elles se situent sous la peau de l’anus.
Quels sont les symptômes ?
La maladie hémorroïdaire se caractérise par :
- des démangeaisons et des brûlures de la région anale,
- des douleurs à la défécation,
- de possibles saignements dans les selles.
Ces symptômes sont présents par crises et leur intensité varie d’une personne à l’autre. Ils peuvent être très handicapants au quotidien. Ils peuvent empêcher la position assise prolongée à cause de douleurs ou entraîner un inconfort à la marche dans certains cas. De plus, ils ont tendance à créer une appréhension et du stress pour aller à la selle, ce qui favorise la constipation et donc entretient la maladie hémorroïdaire.
Comment apparaissent-elles au cours de la grossesse ?
Constipation
Les principales causes des hémorroïdes sont les phénomènes de constipation. En effet, les efforts de poussées prolongés entraînent une pression de la zone anale et une dilatation du réseau veineux.
Lors de la grossesse, il arrive que la femme enceinte soit sujette aux constipations pour plusieurs raisons : les hormones et le développement du foetus.
La principale cause de constipation chez la femme enceinte est l’augmentation du taux de progestérone. Il s’agit d’une hormone limitant la contraction des muscles lisses et favorisant donc le relâchement. Son rôle est très important car elle permet la gestation. Cependant, elle a tendance à agir également sur les muscles lisses du côlon en entraînant un ralentissement du transit intestinal et donc une constipation.
En fin de grossesse, le poids du fœtus sur les organes peut aussi être un facteur de constipation en comprimant le côlon, empêchant alors l’expulsion des selles.
Troubles veineux
Par ailleurs, la femme enceinte est sujette aux troubles veineux via les modifications physiologiques ayant lieu tout au long de la grossesse. Le corps subit de grands changements pour accueillir et permettre le développement du fœtus. A partir du 3e trimestre, la taille importante de l’utérus et la position de plus en plus basse du bébé a tendance à exercer une pression sur une veine située contre l’utérus ce qui crée des troubles de la circulation et donc un mauvais retour veineux.
Hormones
De plus, les hormones de grossesse ont un impact sur la dilatation des veines. Ces dernières ont tendance à être davantage dilatées lors de l’augmentation de la pression sanguine. Cela favorise donc le phénomène de dilatation permanente à l’origine des hémorroïdes.
L’ostéopathie pour soulager les hémorroïdes
L’ostéopathie peut accompagner la femme tout au long de la grossesse et après l’accouchement. Le but de l’ostéopathe est d’aider la femme à mieux vivre sa grossesse en agissant sur ses douleurs ou ses troubles : lombalgies, maux de tête, sensations de jambes lourdes, fuites urinaires, hémorroïdes etc.
Avant toute chose, il est important de consulter un médecin si vous êtes concernées par des crises hémorroïdaires. Cela permettra d’établir un diagnostic précis et de vous proposer une prise en charge adaptée.
En complément, vous pouvez consulter votre ostéopathe pour trouver l’origine de la maladie hémorroïdaire et limiter leur inflammation et leur dilatation.
Agir sur les structures autour du foetus
Nous l’avons vu, la position intra-utérine du fœtus peut venir comprimer le réseau veineux et ainsi favoriser l’apparition des crises hémorroïdaires. L’ostéopathe peut alors agir dans le but de redonner de la mobilité aux structures environnantes pour permettre au bébé d’avoir plus de place et de pouvoir mieux se positionner dans le ventre de sa mère. Pour cela, le thérapeute peut effectuer des manipulations sur le bassin et la cage thoracique, par exemples.
Favoriser le retour veineux
Les femmes enceintes sont souvent sujettes aux troubles veineux, que ce soit à cause de la pression du fœtus comme nous venons de le voir ou à cause des hormones.
Les troubles les plus courants associés à un mauvais retour veineux sont les hémorroïdes, les sensations de jambes lourdes et les œdèmes.
L’ostéopathe peut avoir un impact sur le bon fonctionnement de ce réseau via des techniques sur des zones clés. Son but est de trouver l’origine de ce trouble veineux et de redonner de la mobilité à certaines zones afin de favoriser la bonne circulation sanguine et lymphatique. Ainsi, il travaillera principalement au niveau du bassin et du périnée car cette zone est celle qui subit le plus de pressions lors de la grossesse.
Diminuer la constipation pour limiter les hémorroïdes
Enfin, si vos hémorroïdes sont dues à des constipations, l’ostéopathe peut agir sur votre système viscéral afin d’améliorer le transit intestinal, favoriser l’expulsion des selles et donc diminuer l’inflammation hémorroïdaire.
Comme évoqué précédemment, la constipation pendant la grossesse peut être due à la pression du fœtus sur les organes digestifs, au bouleversement hormonal, au stress ou encore à des restrictions de mobilité au niveau du rachis ou du bassin empêchant le bon fonctionnement du transit. En effet, les organes sont innervés et vascularisés par des nerfs et des vaisseaux sanguins sortant au niveau de la colonne vertébrale. Si le rachis manque de mobilité, cela peut se répercuter sur les organes via une mauvaise innervation ou vascularisation.
Le thérapeute doit donc prendre tous ces facteurs en compte et déterminer lequel ou lesquels sont impliqués. A partir de là, il pourra effectuer des techniques sur ces différents systèmes pour favoriser le transit.
Quelques conseils supplémentaires afin de soulager les hémorroïdes
Alimentation et hydratation
En cas d’hémorroïdes, il est conseillé d’adapter l’alimentation pour éviter la constipation et donc la dilatation des veines hémorroïdaires. Pour cela, favorisez les aliments riches en fibres : légumes, fruits (quasiment tous sauf la banane !), légumineuses (pois chiches, fèves, lentilles…), céréales (son d’avoine…) etc.
Si votre alimentation ne contient pas du tout ce type d’aliments, veillez à ne pas la changer trop brusquement au risque de voir apparaître des ballonnements. Essayez donc d’augmenter progressivement la quantité de fibres par repas.
A côté de cela, il est toujours conseillé de bien s’hydrater tout au long de la journée !
Réduire le temps passé sur les toilettes
La position pour déféquer crée un relâchement de la zone anale à l’origine d’un afflux sanguin important. Plus vous passez de temps quotidiennement sur les toilettes, plus les crises hémorroïdaires persisteront.
Si vous êtes constipées, ce temps sera forcément augmenté dû à la difficulté à éliminer les selles, c’est pour cela qu’il est important de trouver une solution pour réduire ces constipations (ostéopathie, alimentation, phytothérapie, médicaments etc).
En revanche, essayez de ne pas stresser et de ne pas appréhender le moment d’aller aux toilettes, cela risque de favoriser la rétention des selles et donc la constipation. Ne vous inquiétez pas, des solutions existent, parlez-en à un professionnel pour venir à bout de ce problème.
Travailler le périnée
Un manque de tonus au niveau du plancher pelvien peut favoriser les hémorroïdes. Il est donc conseillé de conserver une activité physique régulière agissant particulièrement sur cette zone, telle que la natation ou le yoga. Cela permet de stimuler le périnée, de le renforcer et donc de limiter le risque de survenue de la maladie hémorroïdaire.
Vous pouvez, par exemples, effectuer des exercices de la méthode de Gasquet ou des exercices de Kegel, qui ciblent spécifiquement le périnée.
Dans la vie intime
Le sujet des hémorroïdes est tabou mais il n’y a pas de quoi en avoir honte, d’autant plus que beaucoup de personnes sont concernées !
Il peut parfois être difficile d’en parler avec son ou sa partenaire mais il est important de le faire car il ou elle risque de ressentir une gêne de votre part lors d’éventuels rapports sexuels. Communiquer est donc essentiel pour expliquer ce que vous avez et ce que cela implique.
De plus, certaines positions ou pratiques sexuelles (notamment anales) sont à proscrire en cas d’hémorroïdes. Essayez donc d’en parler avec votre conjoint(e) pour vous éviter d’appréhender les rapports.
Pour conclure, le principal conseil à retenir est d’en parler ! Consultez votre médecin dès l’apparition de vos hémorroïdes et n’hésitez pas à consulter votre ostéopathe pour essayer de venir à bout de ce trouble particulièrement pénible et éviter qu’il ne perdure après l’accouchement.
et votre éventuelle expérience avec l’ostéopathie !
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