Mâchoire en avant ou en arrière : tout savoir
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Vous avez la mâchoire en avant et on vous parle de prognathie ? Ou à l'inverse votre menton est rentré en arrière ?
Si votre mâchoire commence en plus à être douloureuse, il va falloir penser à consulter, si ce n'est déjà fait. Bien avant de vous précipiter sur la chirurgie, pensez à consulter votre ostéopathe. Il permettra de comprendre et traiter l'origine des tensions de votre mâchoire. On vous explique tout sur votre mâchoire en avant ou en arrière !
Mieux comprendre la mâchoire
L’ATM (articulation temporo-mandibulaire) ou plus communément appelée l’articulation de la mâchoire, est une articulation complexe.
C’est une des articulations qui subit le plus de sollicitations au quotidien avec environ 10 000 mouvements par 24 heures. La mâchoire permet deux fonctions essentielles :
- l’ouverture (et la fermeture) de la bouche pour parler,
- la mastication pour manger.
On comprend donc qu’un mauvais positionnement de cette articulation peut provoquer une prognathie ou à l’inverse une rétrognathie, avec des conséquences pouvant être tout autant esthétiques que fonctionnelles.
L’articulation de la mâchoire (ATM) est une articulation double : elle est présente du côté gauche et droit. Les deux côtés fonctionnent normalement simultanément, avec des degrés d’amplitudes identiques et présentant globalement trois degrés de liberté.
Chacune des articulations est double du point de vue de son fonctionnement, et on y retrouve :
- articulation ménisco-temporale où se déroulent les mouvements de glissement,
- articulation ménisco-mandibulaire, où se déroulent les mouvements de rotation.
Les mouvements réalisés par l’ATM peuvent être présentés ainsi :
- abaissement / élévation : qui correspond à la simple ouverture et fermeture de la cavité buccale,
- propulsion / rétropulsion : qui sont la prognathie et rétrognathie,
- diduction : lorsque la mandibule se déporte latéralement.
Afin de réaliser ces mouvements, différents muscles seront impliqués, chacun spécifiques à un ou plusieurs (couplé à un autre) mouvements, et recrutés de façon unilatérale ou bilatérale :
- muscle digastrique,
- muscle mylo-hyoïdien,
- muscle génio-hyoïdien,
- muscle temporal,
- muscle ptérygoïdien médial et latéral,
- muscle masséter.
Qu'est ce que la prognathie ?
La prognathie, ou « mâchoire en avant », correspond au mouvement de propulsion vers l'avant de la mâchoire. La prognathie est un glissement vers l’avant et le bas de la mandibule. Dans ce mouvement, le ménisque et la tête mandibulaire translatent comme pour le mouvement d’abaissement.
Les muscles associés sont les ptérygoïdiens latéraux qui se contractent de façon bilatérale.
La prognathie « vraie », peut être d’origine génétique.
Dans la société, la population souffrant de cet avancement de la mâchoire, du « menton en avant »,est perçue sur le plan symbolique comme ayant un manque de confiance.
Et la rétrognathie alors ?
Lorsque le menton est en arrière et fuyant , que les dents du haut sont trop avancées et que la mâchoire du bas est trop reculée et en arrière, on parle de rétrognathie.
Ce mouvement, comme la prognathie, se passe dans les deux articulations ménisco-temporales. Il correspond au mouvement de rétropulsion ; c’est la mécanique opposée à celui de la propulsion.
Les muscles associés sont les temporaux ainsi que les digastriques, qui se contractent ici aussi de façon bilatérale.
A l’opposé de la prognathie, les personnes rétrognathes, « menton en arrière » sont perçues comme timides, renfermées, qui cherchent à se faire oublier.
Menton en avant ou en arrière : quelles sont les douleurs associées ?
L’articulation de la mâchoire n’arrive plus à fonctionner en harmonie totale lorsque la mobilité et l’amplitude de mouvement ne sont plus totales et fluides. Le ménisque situé entre les deux os se retrouve en "contrainte".
On retrouve alors diverses répercussions plus ou moins invalidantes et importantes :
- localement : possible craquement de la mâchoire aux mouvements, blocage articulaire avec incapacité d’ouvrir ou de fermer la bouche, douleurs à la mâchoire, problème lors de la mastication ou de la déglutition,
- régionale : à travers des adaptations musculaires ou bien encore posturales, on peut retrouver des mises en tension des structures avoisinantes. On assiste à des dorsalgies, des douleurs aux cervicales, aux épaules, des céphalées, des troubles ORL (tels que des acouphènes, des vertiges…).
- plus à distance : toujours par le biais des adaptations, des chaînes mécaniques, on peut aboutir à des compensations fragilisant l’équilibre global du corps (bassin, cheville, douleurs en bas du dos…)
Le muscle ptérygoïdien latéral, impliqué dans le phénomène de prognathie, est à investiguer dans de nombreuses indications :
- douleur crânio-mandibulaire,
- problème de mastication, gêne lors des repas, difficulté à mâcher,
- acouphènes,
- sinusites,
- ouverture de la bouche limitée,
- céphalées,
- bruxisme (serrement/grincement des dents),
- trismus (mâchoire bloquée),
- picotements dans les joues et/ou les gencives.
Pour la rétrognathie, nous retrouvons le muscle temporal, avec lui aussi des nombreuses indications d’investigations :
- céphalées,
- douleurs dentaires,
- hypersensibilité dentaire (réactions exagérées au chaud et/ou au froid),
- travaux dentaires prolongés,
- douleurs localisées au niveau des sourcils,
- bruxisme,
- douleurs aux sinus,
- picotements dans les joues.
Et également le muscle digastrique, avec des indications plus à distance :
- douleur à la gorge,
- douleur dentaire (localisée au niveau des quatre incisives inférieures),
- céphalées,
- douleur à la mâchoire,
- travaux dentaires excessifs,
- difficulté de déglutition,
- problème vocaux.
Quel traitement pour soulager les douleurs à la mâchoire ?
Les causes de dysfonctions de la mâchoire sont multiples ; elles incluent des critères de diagnostics (mauvaise occlusion, mastiquer la nourriture d’un seul côté, troubles liés aux dents de sagesse, bruxisme, serrer les mâchoires à cause du stress, dentiers, arthrose, polyarthrite rhumatoïde…).
Le traitement de ces douleurs peut être aussi bien manuel que chirurgical. Si l’ostéopathie ne suffit pas à régler ces perturbations, il pourra vous orienter vers votre dentiste, qui, lui, verra avec vous le moyen de traitement approprié.
L'ostéopathie : un traitement naturel efficace pour soulager votre mâchoire
On n'a pas toujours l'habitude de consulter un ostéopathe pour la mâchoire, et pourtant il existe de nombreuses techniques et approches spécifiques à cette zone.
Après avoir effectué un bilan complet et plus poussé sur la zone mandibulaire, crânienne et cervicale, l’ostéopathe organisera son traitement en fonction des dysfonctions et tensions retrouvées.
- approche intra buccale : il est possible qu’il soit nécessaire de travailler certains muscles masticateurs ainsi que l’articulation de la mâchoire à proprement parler par des techniques intra buccales afin d’avoir un contact plus direct.
- approche crânienne : comme expliqué précédemment la mâchoire est une articulation qui met en lien deux os, les temporaux et la mandibule. Il sera donc judicieux d’aller travailler sur ces deux os localement.
- approche cervicale : via les différents liens musculaires, anatomiques qui les rattachent à la mâchoire directement ou indirectement.
Lors de ces approches, plusieurs techniques peuvent être utilisées : énergie musculaire, en ponçage, en respiratoire…
Conseils pour soulager les douleurs à la mâchoire
L’ostéopathe pourra, à la fin du suivi, transmettre divers conseils, et surtout des habitudes de vie à modifier/adapter/adopter afin de favoriser au mieux la mobilité de la mâchoire et limiter les tensions musculaires favorisant les douleurs et dysfonctions :
- éviter les chewing-gums,
- éviter de sucer son pouce,
- éviter la climatisation dans son quotidien (en voiture/au travail),
- ne pas se ronger les ongles,
- utiliser un oreiller adapté,
- exercice de respiration et de relaxation (le stress, la tension et de mauvais mécanismes respiratoires peuvent être des facteurs aggravants des douleurs d’ATM),
- si grincement des dents : plaque occlusale ou gouttière,
- surveiller sa posture (éviter la tête trop en avant par exemple),
- éviter la posture avec le téléphone dans le cou lors des appels téléphoniques (répercussion directe sur le muscle ptérygoïdien latéral notamment),
- faire des exercices de mobilisation et de détente, l’autothérapie (en adaptant la technique aux muscles concernés)
Article écrit par Coralie SILBERMANN, ostéopathe à Caen
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Maria
prognathisme mandibulaire
salut ! je vais parler de ma mâchoire. Il y’a quelques mois ça ne me dérangeait pas plus que ça si ce n’était au niveau de l’esthétisme, ne sachant pas ce que c’était, J’ai alors eu recours à internet pour me renseigner davantage. Ce qui me dérange c’est les craquements, plus précisément les douleurs ..Au quotidien, ce qui pose problème c’est mon sourire j’essaie tant bien que mal de le cacher avec ma main, ça attise la curiosité des gens… je n’ai que 16 ans et je ne suis pas suffisamment renseignée sur le sujet. Dois je avoir recours à la chirurgie dentaire ? Consulter un orthodontiste ?
Marie Pierre
Expérience
Nous cherchions un ostheopate d’urgence un lundi de pentecôte et grâce à reflexosteo en 10 minutes nous avons eu un rendez-vous !
Bravo efficacité 20/20