Maladie de Dupuytren et ostéopathie
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Doigts fixés et raides, main figée : vous a-t-on déjà parlé de la maladie de Dupuytren ? Cette affection dégénérative touche l’aponévrose des mains et se développe petit à petit dans le temps. Si vous souhaitez comprendre comment elle évolue et quels en sont les traitements, vous êtes au bon endroit !
Qu’est-ce que la maladie de Dupuytren ?
La maladie de Dupuytren est aussi appelée « aponévrosite palmaire ». Elle touche une couche de tissu, l’aponévrose palmaire, située sous la paume de la main. Véritable « squelette » fibreux de la main, ce tissu conjonctif est en rapport avec tous les muscles et tendons responsables de la mobilité des doigts.
Dans cette pathologie dégénérative, le tissu conjonctif, à l’origine souple et résistant, est soumis à une inflammation puis à une prolifération de cellules anormales (myofibroblastes) et de collagène. Cela mène à un épaississement du tissu, soit à la constitution de nodules voire de cordes quand la situation s’aggrave. On appelle cela la « fibrose ».
Les causes de la maladie de Dupuytren
Il n’existe pas une cause précise menant à la maladie : il s’agit plutôt de l’addition de plusieurs facteurs de risques. Il existe tout d’abord un risque génétique et héréditaire, même si la présence du gène anormal ne mènera pas forcément à la pathologie.
La maladie de Dupuytren touche plus les hommes que les femmes, majoritairement après 45 ans. Dans 50% des cas, elle touche les deux mains. Lorsqu’elle n’en touche qu’une, elle sera en général du côté préférentiel (main droite pour les droitiers, main gauche pour les gauchers).
Parmi les facteurs de risques identifiés, on peut noter que l’affection est plus fréquente chez :
- les personnes souffrant d'alcoolisme.
- les diabétiques, du fait de la fixation du sucre en trop forte concentration sanguine sur les tissus périphériques.
- les épileptiques, bien que le mécanisme ne soit pas totalement clair.
Il est émis l’hypothèse que la répétition de microtraumatismes pourrait jouer un rôle mais aucune étude n’a jamais démontré de lien clair entre mouvements répétitifs et maladie de Dupuytren.
Quels sont les symptômes ?
Comme expliqué ci-dessus, le premier symptôme est en général l’apparition d’un nodule sur la paume de la main. Il s’agit d’une boule ronde, ferme et adhérente au reste des tissus, aussi bien la peau que les plus profonds (on ne peut pas facilement le faire bouger).
Lorsque la maladie évolue, les nodules se multiplient et peuvent alors prendre la forme de cordes quand les déformations s’aggravent.
L’autre symptôme caractéristique de la maladie de Dupuytren, qui survient un peu plus tard, est la rétraction des doigts. Elle concerne en général l’annulaire et l’auriculaire (quatrième et cinquième doigts), bien qu’elle puisse en toucher d’autres. Cela conduit à une position fléchie du doigt en permanence, même lorsque les muscles sont au repos. On parle alors de main en forme de « griffe ».
Les nodules causent parfois une gêne qui peut soit disparaître, soit persister. En revanche, la déformation avec rétraction devient très gênante car elle restreint la mobilité des doigts et de la main.
Comment diagnostique-t-on la maladie de Dupuytren ?
Le diagnostic est en général rapide et une visite chez votre médecin peut suffire. Il repose sur un examen de la main avec une constatation et une palpation des nodules. Le médecin pourra aussi caractériser l’avancement de la pathologie en déterminant le stade :
- stade I : présence de nodules sur la paume de la main sans rétraction.
- stade II : début de rétraction des doigts (inférieure à 90°).
- stade III : rétraction des doigts supérieure à 90°.
- stade IV : extension de la 3ème phalange sur la 2ème avec flexion de la 2ème phalange sur la première (le doigt forme un « L »).
Il est important de consulter dès l’apparition des premiers symptômes : en effet, plus la maladie est prise en charge tôt, plus on aura de chance d’éviter les graves complications. Quand la déformation se fait prononcée, on aboutit à une invalidité de la main jusque dans la vie quotidienne.
Une maladie de Dupuytren sur le pied, ça existe ?
On peut noter l’existence d’une maladie similaire à la maladie de Dupuytren intéressant le pied : il s’agit de la maladie de Ledderhose. On y observe les mêmes nodules ainsi que la rétraction des orteils. Les causes et traitements sont assez similaires.
Les traitements de la maladie de Dupuytren
Les injections pour soulager la douleur
La première prise en charge qui peut être proposée concerne les patients souffrant de douleurs liées à leurs déformations. On peut utiliser une injection de corticoïdes pour diminuer la sensibilité de la zone et diminuer les douleurs. Cela n’aura en revanche aucune incidence sur l’évolution de la maladie.
Des injections de colléagénase, une enzyme qui fractionne les tissus fibrosés, peuvent aussi être envisagées pour regagner de la mobilité en « cassant » la fibrose.
La chirurgie
Il n’existe à ce jour aucun traitement conservateur dans la maladie de Dupuytren. La maladie évolue donc jusqu’à ce qu’il devienne nécessaire d’opérer afin de pallier l’invalidité et les douleurs qui peuvent être entraînées. Plusieurs types de chirurgies peuvent être envisagées.
La section des brides : la plus fréquente
La technique chirurgicale la plus ancienne utilisée dans la maladie de Dupuytren est la section des brides (qui correspondent aux cordes décrites ci-dessus). Une fois cette attache sectionnée, le doigt peut se relâcher et regagner en mobilité. Cependant, il existe un risque que la section atteigne des tissus périphériques comme les vaisseaux.
L’ablation des brides : la plus sûre
Une autre possibilité est l’ablation des brides : dans cette opération un peu plus longue que la précédente, on retire toute la « corde » responsable de la déformation. Il s’agit d’une chirurgie légère qui ne nécessite que rarement une hospitalisation et qui est généralement réalisée avec une simple anesthésie du bras opéré.
La greffe : la plus rare
Dans quelques cas rares où la pathologie est très avancée, une ablation des brides et de la peau avec une greffe par la suite peut être envisagée. Il s’agit d’une opération plus complexe et plus lourde en termes de convalescence et de rééducation, qui est réservée, en général, aux personnes ayant déjà eu une récidive après une chirurgie antérieure.
Après l’opération : de la kinésithérapie
Pour un bon rétablissement, des séances de kinésithérapie et de rééducation sont souvent prescrites dans le but de récupérer la mobilité perdue auparavant. Il est important de les effectuer et de bien mobiliser la main pour éviter les récidives.
L’ostéopathie, un traitement naturel et non-chirurgical pour la maladie de Dupuytren
Il existe cependant une alternative pour compléter la prise en charge de la maladie de Dupuytren. En effet, l’ostéopathie est par excellence la « médecine du mouvement » et est toute indiquée dans le traitement des dégénérescences avec diminution de la mobilité. Votre ostéopathe vous accompagne à tous les stades de la maladie.
L’ostéopathie pour identifier les risques
Dès l’apparition des nodules suspects ou d’une diminution de la mobilité, vous pouvez consulter votre ostéopathe qui saura identifier s’il est nécessaire de recourir au médecin pour poser un diagnostic. Étant un professionnel dit de « première intention », l’ostéopathe est formé pour performer un examen clinique et orienter le diagnostic.
L’ostéopathie pour conserver de la mobilité
Que le diagnostic ait été posé médicalement ou non, votre ostéopathe aura pour objectif de ralentir au maximum la progression de la maladie. Si ses mains ne sont pas magiques et ne pourront donc pas vous « guérir », ses techniques de mobilisation pourront aider à redonner de l’élasticité aux tissus fibrosés, mais aussi et surtout à maintenir une amplitude de mouvement pour les articulations : celles des doigts, celles du poignet.
L’ostéopathie contre les douleurs
Les techniques de l’ostéopathe permettront aussi de relâcher les contractures musculaires protectrices, et, donc, de diminuer vos douleurs. Il travaillera sur les tissus en souffrance pour diminuer les contraintes qui s’exercent dessus.
L’ostéopathie après la chirurgie
Si la kinésithérapie est presque systématiquement prescrite après une chirurgie dans la maladie de Dupuytren, elle n’est pas la seule à pouvoir vous aider ! En effet, ostéopathie et kinésithérapie sont très complémentaires. Le kinésithérapeute vous aide à remuscler la zone, tandis que l’ostéopathe corriger les différents blocages pour permettre à cette rééducation de se dérouler de la meilleure façon possible.
Dans le doute, n’hésitez pas à consulter votre ostéopathe !
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