Mal au dos : pourquoi j'ai mal ?
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Le mal de dos est un fléau national en France : 9 personnes sur 10 sont touchées ou ont été touchées par ce symptôme au cours de leur vie.
Il peut être causé par une mauvaise posture, le stress, ou encore l’alimentation.
Certains types de travail sont souvent incriminés, notamment lorsqu’ils impliquent : le port de charge lourde, des positions difficiles et/ou prolongées, ou des gestes répétitifs. La pratique sportive trop intense, les traumatismes, ou les efforts importants inhabituels peuvent également être responsables.
Quelle qu’en soit la cause, la douleur au dos peut être la manifestation d’une souffrance d’origine musculaire, ostéo-articulaire, fasciale, nerveuse, ou viscérale.
Mal au dos et douleur musculaires
Les contractures musculaires et les spasmes des muscles striés au niveau du dos peuvent être générés par une mauvaise posture, des traumatismes, un surmenage sportif, ou professionnel. Une mauvaise alimentation, le stress et la fatigue jouent également un rôle essentiel dans l’apparition de ce type de troubles.
Mal au dos : La contracture musculaire
La contracture musculaire correspond à une contraction durable et involontaire d’un ou plusieurs muscles, elle engendre des douleurs locales généralement modérées, mais qui s’intensifient au fil du temps.
Les douleurs de contracture augmentent à la suite d’un effort long et intense, ou en fin de journée, après une journée de travail par exemple (position prolongée, gestes répétitifs, etc…).
La partie du muscle touché devient dure, contractée et douloureuse à la palpation, d’autant plus lorsque l’on cherche à étirer le muscle. Les mouvements sont généralement limités de façon modérée.
Le spasme musculaire du dos
Le spasme musculaire, lui, est défini comme une contraction involontaire brusque et douloureuse du muscle, similaire à une crampe mais qui ne se réduit pas de manière spontanée. Les fibres contractées chassent le sang et gardent les déchets (acide lactique notamment), causant ainsi irritation et douleur, ce qui rend la contraction encore plus rigide en retour. Il est provoqué en général par un faux mouvement, une mauvaise position prolongée (position de sommeil par exemple) ou à la suite d’une chute.
Le spasme est souvent très douloureux lorsqu’il se déclenche et les jours qui suivent puis la douleur s’atténue petit à petit. Il provoque une position antalgique, une limitation de mouvement importante et souvent une inflammation (torticolis, lumbago…). Le muscle est contracté et très douloureux à la palpation.
Douleur au dos : L'élongation musculaire
L’élongation musculaire correspond à un étirement du muscle au-delà de ses capacités élastiques, elle est provoquée par les micro-déchirures de certaines fibres (petit groupe) lorsque le muscle est trop fortement sollicité.
Elle se manifeste par une douleur soudaine et modérée, qualifiée de punctiforme (on peut la localiser précisément).
Cette douleur apparaît au cours de l'effort : soit au début, à cause d'un échauffement insuffisant ; soit après un long effort, lorsque la fatigue s'installe.
Le muscle n'est pas gonflé mais souvent dur et sensible au toucher et il n’y a pas d’œdème important ou d’hématome.
Mal au dos : La déchirure musculaire
La déchirure musculaire correspond à la rupture d’un groupe de fibres musculaires plus important. Les structures conjonctives adjacentes sont également lésées, ce qui aboutit à une rupture partielle ou complète du muscle concerné.
Elle se manifeste par une douleur en coup de poignard, soudaine et intense, assez diffuse, qui apparait lors d’un effort. Elle se produit en général lorsqu'une puissante contraction excentrique est exercée sur un muscle en fin d'étirement.
Le muscle est gonflé et l’examen clinique révèle en règle générale un œdème et/ou un hématome.
Certains sportifs comme les haltérophiles et les lanceurs de poids ou de disque sont plus sujets aux élongations et aux déchirures musculaires du dos, notamment au niveau des muscles grands dorsaux et carrés des lombes. Les métiers impliquant le port de charge lourde sont également pourvoyeurs de ce type de lésion (déménageur, livreur…).
Mal au dos et douleur discale
Situés entre chaque vertèbre de la colonne, les disques intervertébraux jouent un rôle d'amortisseur et de soutien. Ils absorbent les chocs et la charge du poids du corps en permanence et sont fortement sollicités lors des mouvements de flexion/extension et torsion du tronc.
Chaque disque intervertébral est composé de deux éléments : un noyau central (nucleus) gélatineux, composé d’un gel qui absorbe les chocs et repartit la pression du poids du corps, et un anneau fibreux (annulus) composé essentiellement de collagène lui conférant une grande solidité.
Dès l’âge adulte (25 ans), il existe un vieillissement des structures du disque se traduisant par une dégénérescence des fibres de l’anneau et une déshydratation du noyau.
La hernie discale
La hernie discale touche en général les personnes de 30 à 50 ans. Elle est associée au vieillissement des structures du disque, en particulier à la dégénérescence des fibres de l’anneau, qui peuvent se fissurer et laisser s’échapper une portion du nucleus en dehors de son espace habituel. Elle se produit en général spontanément lorsque la pression sur le disque est trop importante et mal répartie, en se baissant pour porter une charge assez lourde par exemple.
Elle se manifeste par des douleurs intenses du rachis, et si elle comprime une racine nerveuse émergeant à cet étage vertébral, elle provoque alors un trajet nerveux douloureux à type de brûlure, de décharges électriques, de coups de couteau, ou de douleurs en éclair :
Au niveau lombaire, une hernie discale peut provoquer une sciatique ou une cruralgie (douleur dans la fesse se prolongeant le long la cuisse ou douleur face antérieure de la cuisse).
Au niveau dorsal, elle peut être à l’origine de névralgie intercostale (douleur du dos irradiant le long d’une côte).
Concernant les cervicales, elle induit en règle générale une névralgie cervico-brachiale (douleur dans le cou, l’épaule et le bras avec plusieurs trajets possibles).
Remarque : La protrusion discale est le stade qui précède la hernie discale. Elle équivaut à une saillie du disque en raison d’une pression du noyau gélatineux sur l’anneau fibreux, sans qu’il existe de rupture des fibres de ce dernier. Elle peut néanmoins faire saillie, exercer une pression supplémentaire sur les structures environnantes, et être à l’origine de douleurs du rachis.
Le pincement discal
Le pincement discal (régulièrement associé à de l’arthrose) est une discopathie dégénérative qui correspond à une diminution de l’épaisseur du disque intervertébral, causée notamment par la déshydratation du noyau qui se « dessèche » au fil des années. Cette dégénérescence se fait de manière lente et progressive, c’est une conséquence naturelle du vieillissement. Le pincement discal peut donc être évolué chez les personnes âgées : il entraine des douleurs importantes au niveau de la zone touchée, la plus fréquente étant la zone des derniers disques de la colonne vertébrale (L5-S1 et L4-L5).
Il peut cependant toucher des personnes jeunes : c’est le cas lorsqu’il est d’origine traumatique, lié à des contraintes comme l’obésité, l’exposition fréquente aux vibrations, une mobilité trop intense, ou bien encore lorsqu’il découle de certains facteurs génétiques, on parle alors de discopathie dégénérative précoce.
Mal au dos et sciatique
La sciatique se manifeste par la présence de douleurs vives (brulures, décharges électriques, coups de couteau) qui irradie dans la fesse, puis le long de la cuisse et du mollet, parfois jusqu’au pied.
La plupart du temps cette douleur est associée à des lombalgies (lombosciatique) :
En effet elle est souvent due à une pathologie discale de type hernie discale L4-L5 ou L5-S1, et donc fréquemment associée à une douleur au niveau du bas du dos. Son intensité augmente lors de mouvements impliquant les vertèbres lombaires (se pencher en avant ou sur le côté, se redresser, s’asseoir et se relever, tourner le buste…).
Pour plus d'informations, voir notre article sur le traitement de la sciatique.
Mal au dos et mal au ventre
Comment une douleur d’origine organique ou viscérale peut-elle entrainer un mal au dos ?
Par un lien anatomique nerveux :
La moelle épinière est organisée en segments que l’on appelle les métamères. Un métamère est défini par l’émergence de ses racines nerveuses qui se rejoignent pour former les nerfs spinaux de chaque côté de la colonne vertébrale, il en existe ainsi 31 : 8 cervicaux, 12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacrés, et 1 coccygien.
Chaque métamère médullaire innerve, grâce aux nerfs spinaux, un segment qui comprend : un myotome (muscles), un dermatome (peau), un angiotome (vaisseaux), un viscérotome (organes) et un sclérotome (os, articulations). Il existe donc une interrelation entre ces différents types de structures dépendant du même métamère.
Le reflexe viscéro-somatique repose sur le fait qu’il existe une convergence entre les afférences sensitives viscérales et somatiques au niveau de la corne postérieure de la moelle épinière. La proximité anatomique des fibres nerveuses à ce niveau fait que le signal venant des organes peut être mal interprété par le SNC, comme s’il provenait des muscles et vertèbres innervés par le même segment métamérique.
L’exemple de l’estomac :
L’ulcère gastrique entraine des modifications chimiques et une irritation au niveau de la paroi de l’estomac, et provoque des douleurs à type de brulures, de crampes ou de torsion.
Ces modifications et douleurs stimulent les récepteurs des fibres sensitives viscérales de l’estomac, sensibles aux variations thermiques, chimiques, et mécaniques. Les fibres vont ensuite véhiculer l’information de « souffrance » de l’estomac jusqu’à la moelle épinière au niveau des métamères T6 à T9.
Comme il existe une convergence entre les afférences sensitives viscérales et somatiques à ce niveau, le système nerveux central peut donc interpréter la sensibilité viscérale comme si elle venait des articulations et des muscles qui dépendant du même métamère (articulations des vertèbres T6 à T9 et muscles dorsaux de ce segment).
Ainsi l’ulcère de l’estomac peut engendrer des douleurs au niveau du dos entre les omoplates par ce système réflexe.
Un lien mécanique :
Les organes et viscères ne sont pas libres pas dans notre abdomen, ils sont contenus dans une enveloppe qui les entoure, permet leur soutien et leur glissement par rapport aux organes voisins : c’est le péritoine.
Le péritoine pariétal postérieur est rattaché à la paroi postérieure de l’abdomen, il permet le soutien des viscères notamment par la colonne vertébrale lombaire, les dernières côtes et la face antérieure des ailes iliaques.
Au sein de la cavité abdominale, il existe de nombreux replis de péritoine formant ainsi des fascias, des ligaments, ou des mésos, qui permettent aux organes d’être reliés entre eux et d’être rattachés aux parois de la cavité abdominale.
Des tensions mécaniques trop importantes au niveau d’un viscère ou d’un organe peuvent se répercuter sur ses attaches fasciales et ligamentaires, et entrainer ainsi des troubles de mobilité, notamment au niveau des vertèbres lombaires. Des lombalgies apparaissent alors, mais elles sont seulement le reflet du trouble viscéral sous-jacent.
L’exemple de la constipation :
L’accumulation de selles dans le colon finit par exercer une pression excessive sur les vertèbres lombaires et provoque ainsi des lombalgies.
Le lien décrit ici est mécanique, en effet l’accumulation de matière fécale dans le colon provoque de fortes tensions au niveau de ses attaches faciales, notamment sur les fascias de Toldt droit et gauche, qui rattachent le colon à la paroi abdominale postérieure et aux lombaires.
Cette contrainte induit une perte de mobilité vertébrale : les lombaires soutiennent les viscères et sont donc fortement dépendantes des tensions et des troubles fonctionnels digestifs.
Mal au dos et douleur vertébrale
Dans des cas plus complexes, les douleurs du dos peuvent être liées à un cancer. Elles sont dans ce cas généralement associée à une altération de l’état général (amaigrissement, perte d’appétit, fatigue…) et d’autres symptômes, mais pas toujours.
Elles sont la manifestation :
-Soit de métastases vertébrales (tumeurs secondaires), conséquentes d’une tumeur primitive à distance au niveau d’un organe.
-Soit de douleur projetée : certaines tumeurs organiques induisent une stimulation nerveuse excessive au niveau de la moelle et provoquent une douleur projetée au niveau d’un groupe de muscles et articulations du rachis.
-Soit d’une tumeur vertébrale primitive, plus rare (10à20%).
Les fractures vertébrales découlent de traumatismes violents, ou de chocs peu importants chez les personnes souffrant d’ostéoporose ; En cas de chutes ou accidents violent, ou en cas de chocs minimes avec facteurs de risques (ostéoporose), des examens d’imagerie sont nécessaires afin d’écarter ou de confirmer cette cause.
Pourquoi j’ai mal aux cervicales ?
La particularité des cervicales est la grande mobilité de leur segment, qui est le plus mobile de la colonne vertébrale. Cette caractéristique les met en position de fragilité en cas de mouvements traumatiques à grande amplitude comme le coup du lapin par exemple.
Les mauvaises postures cervicales
Les mauvaises postures cervicales : elles sont très répandues à cause du travail de bureau, de l’utilisation croissante des écrans et du manque d’activité physique. Par exemple, lorsque vous êtes assis dans le canapé et que vous lisez quelque chose sur votre téléphone, vous vous penchez automatiquement en avant et vers le bas : cette position ne respecte pas la courbure de la colonne vertébrale et provoque ainsi une surcharge des articulations et des muscles cervicaux qui tentent de stabiliser la tête.
Elles entrainent des contractures musculaires qui s’intensifient au fil du temps, et qui sont responsables de douleurs cervicales (cervicalgies).
Traumatismes ou coup du lapin
Les suites d’un traumatisme important (coup du lapin), ou de traumatismes répétés au niveau des cervicales : ils peuvent entrainer des lésions ou des microlésions au niveau des structures du cou (os, muscles, articulations, fascias…), qui vont induire par la suite une réaction tissulaire potentiellement responsable de raideurs, de tensions et de douleurs.
Pourquoi j’ai mal aux lombaires ?
Le segment vertébral lombaire est également une zone de grande mobilité, permettant la flexion, l’extension et les mouvements de torsion du tronc. Malgré cette grande mobilité, il requiert une stabilité importante puisqu’il supporte le poids du tronc, du cou et de la tête lors de ses mouvements.
La lordose lombaire et son soutien musculaire permet la station debout, et elle a pour but de réduire la pression qui s’exerce sur la colonne et les disques.
Ce segment reste malgré tout fragile :
Les douleurs lombaires sont favorisées par une charge excessive sur la colonne vertébrale (travail impliquant le port de charge lourde, obésité, mauvaise posture prolongée ou gestes répétés, malformation de la colonne).
- Le surpoids et l’obésité augmentent la lordose lombaire et entrainent une augmentation de la pression sur cette partie de la colonne, créant ainsi des lombalgies. La grossesse produit le même effet, ce pourquoi les douleurs lombaires sont fréquentes chez les femmes enceintes.
- Les métiers qui impliquent le port de charges lourdes sont sources de lombalgies : le fait de se pencher en avant entraine une forte augmentation de la contrainte mécanique au niveau des lombaires, notamment la dernière vertèbre lombaire. Lorsque l’on se penche en avant et que l’on porte une charge, cet effet est beaucoup plus important et le poids à supporter pour les lombaires est très élevé.
- La posture au travail (chez les personnes qui restent dans une position statique prolongée ou celles qui se penchent régulièrement en avant) ne respecte pas toujours la physiologie des courbures et provoque bien souvent des lombalgies. En effet la zone lombaire est fortement sollicitée par la position debout et le fait de pencher en avant, et elle permet le maintien du tronc en position assise.
- La sédentarité provoque un manque d’activité au niveau des membres inférieures, du bassin et des lombaires : elle est à l’origine de faiblesses musculaires, qui ne permettent plus un soutien efficace.
Les douleurs lombaires sont parfois le reflet d’une souffrance au niveau gynécologique ou viscérale.
Comment l’ostéopathe soulage votre mal au dos ?
L’ostéopathie est une médecine manuelle holistique, elle tient compte du corps dans sa globalité et elle respecte le principe de la continuité tissulaire et de l’interdépendance de tous les systèmes du corps. Ainsi, pour soulager votre mal de dos, l’ostéopathe cherche à comprendre quelle est son origine et quelles en sont les causes.
Par exemple, une entorse de cheville mal soignée peut provoquer une instabilité et une sursollicitation du reste du membre et du tronc pour assurer l’équilibre : ce qui peut déclencher une douleur au niveau du bassin et des lombaires par compensation. Ici, la cause est l’instabilité due à l’entorse mal soignée, et l’origine de la douleur est la tension musculo-squelettique de compensation du bassin ou des lombaires.
La douleur peut être d’origine ostéo-articulaire, musculaire, vasculaire, ou nerveuse. L’ostéopathe va donc identifier la structure douloureuse et chercher à partir de là ce qui a pu la causer.
Il permet de libérer les tensions liées à l’appareil musculo-squelettique et fascial du dos (vertèbres, articulations, muscles, fascias), ainsi que les grandes voies de passage vasculo-nerveux (artères, veines, nerfs).
Il relâche également les tensions viscérales puisque comme nous l’avons vu, les viscères peuvent exercer des contraintes au niveau de la colonne vertébrale, plus particulièrement la colonne lombaire à laquelle ils sont directement reliés mécaniquement.
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