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Quels traitements naturels pour soigner le psoas ?

Traiter le psoas

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Le psoas, ce muscle aux multiples facettes. A la fois grande puissance musculaire, mais aussi émonctoires capable de stocker les toxines, et enfin réceptacle de nos émotions les plus ancrées. Mais pourquoi ? Pourquoi nos émotions se cachent dans ces muscles ?

Chloé Arnoux, ostéopathe D.O. à Paris, s'est penchée sur ces questions. Elle abordera au préalable l'anatomie de ce muscle, vous aidera à comprendre son fonctionnement et vous proposera des traitements naturels tel que l'ostéopathie pour soigner le psoas en cas de dysfonctionnement.

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C’est quoi le psoas ?

Le psoas est un muscle bi-articulaire (c’est à dire qu’il est à cheval sur deux articulations) et en deux parties, deux chefs, l’ilio-psoas et le grand psoas. Il débute au niveau de la face avant de toutes les lombaires, très profondément dans l’abdomen. Puis il descend dans le bassin. Passe en avant au niveau de l’aine. Puis se termine sur la partie supérieure et interne du fémur. Il participe donc à la mobilité des lombaires, du bassin, et des fémurs.

Entre les deux chefs du psoas passe le fameux nerf sciatique. Partant des lombaires, il plonge entre les deux plans du psoas, puis il bifurque à l’arrière au niveau de la sacro-iliaque, descend dans la fesse, puis à l’arrière de la cuisse et du mollet, jusqu’au pied.

En connaissant son anatomie, on peut deviner les mouvements qu’effectue le psoas : il lève la jambe, ou bien il incline le tronc si les jambes sont fixes. C’est un muscle extrêmement puissant. Il nous sert à marcher, à monter des escaliers, à nous assoir, et à nous relever.

Lorsqu’il est trop sollicité il peut se fatiguer. Il est contracté. Cela peut engendrer des tensions au niveau du bas du dos, au niveau de l’aine. Des douleurs ou des gênes aux changement de position. Des douleurs de fausses sciatiques : tensions, décharges électriques, coup de poignard dans les lombaires, au niveau de la sacro-iliaque, de la fesse, de l’arrière de la jambe. Ou bien alors des sensations de fourmis dans la jambe ou de légère anesthésie.

Outre ce rôle mécanique il a aussi la caractéristique d’être un des émonctoires du corps. C’est un muscle « poubelle ». Du fait de sa situation il arrive à capter les toxines des organes et des viscères situés à proximité. Principalement le foie, le côlon et l’intestin.

En cas de congestion de ces organes, en cas d’intoxication, de grande fatigue, de mauvaise hygiène de vie, de stress, le psoas peut être « toxémié ». Il est rempli de toxines. Il devient pâteux. Il perd de sa mobilité et de sa possibilité contractile. On peut alors sentir une gêne un peu constante au niveau de l’aine ou dans le flan. Des tensions dans le bas du dos. Une lourdeur dans le bassin. Pour éliminer les différentes hypothèses vous pouvez également consulter notre article Bassin, hanches : douleurs coxales.

Douleur Psoas

Pourquoi nos émotions se cachent dans nos psoas ?

Cela remonte à notre commencement. Dans le ventre de notre mère. Pendant notre développement. A ce moment de notre vie nous sommes enroulés sur nous-même autour de notre cordon ombilical. Nous ne sommes que nous-même, et seul notre nombril nous parle. Nous sommes confortables ainsi. Les cuisses repliées sur le torse. Nous enlaçant nous-mêmes. C’est rassurant. Nous flottons en position foetale dans notre liquide amniotique. Cette sensation de bien-être reste en mémoire dans nos tissus. C’est ce qu’on appelle la mémoire tissulaire.

Par ailleurs notre cerveau primitif enregistre aussi cette position comme une carapace, une position protectrice. Nous protégeons notre centre en nous repliant sur notre ventre. Lorsque nous naissons nous restons un long moment dans une position de repli. Les bébés ont une grande flexibilité des hanches qui leur permet de sucer leurs orteils. Ils dorment repliés. Les hanches fermées. Petit à petit et lorsqu’ils sont très paisible alors ils s’ouvrent. Leurs hanches se relâchent. Leurs jambes s’étendent.

En grandissant nous nous déployons pour acquérir la marche, et par sociabilisation. Nous nous grandissons. Nos hanches doivent s’ouvrir pour que nous puissions marcher sur nos deux jambes. Mais la peur, la honte, la culpabilité, l’insécurité, l’angoisse, nous ramènent en position fermée. Instinctivement nous voulons nous compacter autour de notre centre. Nos hanches se ferment. Par le biais de nos psoas, qui peuvent avoir tendance à se rétracter. A se spasmer.

Des études ont été faites sur des catégories d’adolescents pour observer ce fait. Une de ces études consistait à diviser un groupe d’adolescents en deux mais dans la même salle et leur faire passer un examen. Et de manière totalement arbitraire on a donné des bonnes notes à une partie de la classe, et des mauvaises notes à l’autre partie de la classe. Brimant donc la moitié d’entre eux, sans raison.

Il a été observé alors que les élèves ayant reçus des bonnes notes se déployaient dans l’espace. S’auto-grandissaient. Etaient en ouverture de hanche. Tandis que les autres avaient une tendance à se recroqueviller sur eux-mêmes, à se replier en fermeture de hanches. La frustration les avait amener à chercher du réconfort en eux mêmes. En presque position foetale.

C’est ainsi que peut être des mauvaises postures à l’école peuvent être le signe du mal être de l’élève. De même pour les personnes qui se tiennent en permanence les jambes croisées, les pieds en dedans, le dos vouté.

Pourquoi certaines personnes restent en fermeture des hanches ?

Outre les muscles il y a tout un système qui fait marcher le corps. Ce sont les fascias (ou aponévroses). Ce sont des tissus de recouvrement. Il y en a partout dans le corps. C’est comme un filet de pêche qui entourerait les muscles, les organes, le cerveau, les articulations, etc. Ce filet de pêche permet de protéger le corps, mais aussi de diffuser les forces, d’aider la fluidité des mouvements. Il y a un lien entre le système nerveux et les fascias. Quand le cerveau perçoit un danger, un stress, il lance les systèmes de protection. Les fascias resserrent alors leurs mailles. Nous nous refermons. Nous sommes coincés dans un filet intérieur.

Ainsi les personnes anxieuses, stressées, angoissées, en burnout peuvent commencer à avoir des tensions généralisées, des tensions dans le bas du dos, et commencer à ressentir une difficulté à l’ouverture des hanches, ce qui se caractérise par des gênes à la position assise en tailleur puisque les genoux ne veulent pas descendre; ou bien des gênes à se relever après avoir été longtemps assis; des tensions à la pratique sportives ou de yoga.

Ce sont aussi des personnes qui croisent tout le temps les jambes. Au bureau, au café. Qui ne se sentent pas à l’aise, pas confortable avec les jambes décroisées.  Il est difficile de percevoir soi-même cet état de repli sur soi. Il est ainsi important d’aller consulter son ostéopathe pour qu’il fasse un diagnostic éclairé et un regard extérieur, après avoir fait une anamnèse complète.

Que fera l’ostéopathe en cas de problème de psoas liés au stress ou aux émotions ?

Après un interrogatoire complet, et un bilan de mobilité, votre ostéopathe réussira à percevoir si le problème est somatique, lié au stress (Notre article Angoisses, anxiété : soulager son stress avec l'ostéopathie pourra également vous aider). Dans ce cas là il ira dans un premier temps libérer les accroches du psoas au niveau de la colonne et de la hanche. En vous mobilisant doucement. En détendant les muscles. En allant manipuler les articulations. Puis il pourra aller travailler au niveau des organes avoisinant. Votre foie, cotre vésicule biliaire, votre côlon, vos intestins. Pas des manœuvres douces de décongestion et de mobilisation, afin que les organes soient correctement irriguer de sang et vidés de leurs toxines.

Enfin il pourra se concentrer sur vos fascias, sur les membranes de votre crâne, de votre thorax, de votre bassin, afin que vos tissus se relâchent, que le corps comprennent qu’il n’a plus besoin d’être renfermé sur lui même. Le travail fascial est très lent, en profondeur, sur votre rythme personnel. L’ostéopathe ne bouge presque pas ses mains, ou sous la pression qu’il y met les fascias recouvrent leurs mailles.

Après une telle séance vous pouvez ressentir de la fatigue, une sensation de lourdeur, des larmes qui montent, une sensation de quelque chose qui lâche. Et petit à petit en quelques jours, votre corps réapprend à se déployer.

De temps en temps ce travail Ostéopathique peut être complété par des séances de sophrologie pour apprendre à maîtriser son stress, ses émotions, et ne pas se retrouver à nouveau enroulé, les hanches fermées.

Le yoga, et en particulier le Yin Yoga ( mélange de détente des fascias et de travail sur les méridiens de la médecine traditionnelle chinoise ) sont très bénéfiques pour aller travailler en profondeur sur la relâche d’un corps soumis à un surplus d’émotions.

Vous pourrez ressentir des sensations légèrement oppressantes lors de ces cours, preuves que bien des choses sont cachées aux endroits que vous travaillez, et que vous êtes sous la bonne voie.

L'ostéopathie pour soigner le psoas

Que puis-je faire moi même pour travailler mes psoas ?

Après avoir fait vérifier votre fonctionnement par un ostéopathe vous pouvez soulager vos psoas par des cures de détox hépatiques pour limiter la toxémie de vos émonctoires.

Une cure de Chardon-marie, radis noir, artichaut, curcuma ( contre indiqué aux personnes souffrant de pathologies hépato-biliaires ) peut aider votre foie à se vider de ses toxines pour qu’elles ne s’échappent pas ailleurs.
Le foie travaillant la nuit, préférez prendre votre détox juste avant le coucher, pour que le travail se fasse durant votre sommeil.

Pendant la détox, et si votre organisme est très toxémié vous pouvez souffrir de diarrhées ( les toxines sortent par vos selles ), de démangeaisons ( elles sortent par votre peau ), de toux ( elles sortent par vos poumons ), d’infection urinaire ( elles sortent par l’urine et inflamme votre vessie ). C’est le signe que vous en aviez vraiment besoin.

En parallèle ou uniquement vous pouvez aller étirer vous mêmes vos psoas.

Pour cela vous avez deux options :

  • en position de fente, un genou à terre, l’autre jambe devant le genou au dessus de la cheville, ni en avant ni en arrière. Le bassin regarde vers l’avant. Vous venez laisser tomber votre bassin entre les deux jambes. Sans faire de torsion du bassin. Si vous ressentez une tension au niveau de la cuisse alors avancez votre pied avant. Si la tensions est au niveau de l’aine, alors vous êtes dans la bonne position. Ne donnez pas d’à-coups. Laissez vous aller dans la position quelques minutes. Vous pouvez mettre un coussin sous le genou arrière pour le soulager.
  • Allongé dans votre lit, mettez vous bien au bord, avec une partie de la fesse et de la cuisse à l’extérieur du lit, sans pour autant vous déséquilibrer. Laisser tomber la jambe dans le vide, de manière à ne ressentir aucune tensions dans les lombaires. Vous ne devez pas cambrer. La sensation doit se retrouver dans l’aine. Si la posture est trop intense, vous pouvez mettre un support sous le pied.

Dans ces étirements laissez vous aller. Videz-vous de ce qui vous retient replié. Laissez vous la possibilité de vous déployer. D’abandonner votre carapace.

Redressez vous. Soyez fier.e. de ce que vous êtes.

En cas de difficulté à vous libérer, n’hésitez pas à en parler à votre ostéopathe.

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Chloé Arnoux, ostéopathe D.O. à Paris

Article écrit par Chloé Arnoux, ostéopathe D.O. à Paris

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14/04/2022

Sophie

Psoas

Cela fait longtemps que je sais que j'ai un probleme avec mon psoas, mais aucun osteo ne m'écoute. Tous les symptômes sont là... Quelqu'un connaîtrait il un ostéopathe dans l'Ain, secteur entre Bourg en Bresse et Nantua , qui soit serieux. . Merci

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