Le torticolis : que faire ? Comment soulager ce mal au cou ?
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Vous avez une grosse douleur au cou ? Bénin mais très gênant, le torticolis est une pathologie qu’environ une personne sur dix connaît. Nous allons parler de ce sujet en commençant par la définition du torticolis, les structures anatomiques en souffrance et les symptômes que présentent les patients. Ensuite, nous verrons comment soulager cette cervicalgie grâce à l’ostéopathie. Comment soulager mais aussi prévenir le torticolis ? On vous dit tout !
Qu’est-ce qu’un torticolis ?
Un torticolis est une douleur cervicale avec une perte des mouvements actifs et la prise d’une attitude antalgique. Tout ce charabia signifie tout simplement que le patient ne peut plus bouger totalement son cou et sa tête sans avoir une importante douleur. Le cou reste bloqué dans une position qui le soulage.
Mécaniquement parlant, un torticolis est une perte de mobilité totale d’une ou de plusieurs vertèbres cervicales entraînant une contracture réflexe d’un ou de plusieurs muscles. C’est la contracture de ces muscles qui est douloureuse, mais parfois, un nerf peut être irrité provoquant une douleur irradiante ; c'est souvent cela que vous appelez avoir un "nerf coincé".
De par le trajet de ces muscles et les insertions, la douleur peut se propager à l’épaule, au dos ou au bras.
L’apparition d’un torticolis est brutale. Il apparaît le plus souvent au réveil mais également suite à un effort ou un faux mouvement ou suite à une mauvaise posture au travail.
Très invalidant, le torticolis n’est pas grave dans la grande majorité des cas, mais nécessite une prise en charge en ostéopathie. D'une part, pour soulager la douleur cervicale, d'autre part, pour éviter des récidives.
Quelles sont les structures en souffrance dans un torticolis ?
Les structures à l’origine de la douleur sont les vertèbres cervicales. Elles sont au nombre de 7. Le torticolis est une perte de mobilité d’une de ces vertèbres.
Suite à cette perte de mobilité, il existe une tension excessive au niveau de certains ligaments et une contracture musculaire réflexe.
La perte de mobilité cervicale et la contracture musculaire réflexe peuvent être responsables d’une compression nerveuse pouvant entraîner ainsi des irradiations.
Quels sont les symptômes d’un torticolis ?
Tout d’abord, la personne souffrant d’un torticolis ressent un blocage au niveau du cou. Ensuite, lorsque cette personne veut bouger sa tête, elle souffre d’une douleur importante et les mouvements sont limités. Les muscles du cou sont alors contractés et durs à la palpation.
Le torticolis peut s’accompagner de maux de tête, ceux-ci peuvent être aussi bien bénins que représenter un facteur de gravité. Il est donc important de demander s’il y a d’autres signes associés comme des vertiges, des nausées, des vomissements afin d’éliminer la possibilité d’une pathologie plus grave (méningite, par exemple). Il est important aussi de demander la façon dont est survenu le torticolis pour éliminer la possibilité d’un traumatisme des vertèbres cervicales avant toute manipulation.
Quelle est la prise en charge médicale d’un torticolis ?
Médicalement, le médecin vous prescrira sans doute des myorelaxants (relaxants musculaires). Bien que ceux-ci soulagent la contracture musculaire et la douleur, ils ne règlent pas la cause, l’origine du problème qui se trouve être la perte de mobilité cervicale.
Attention, également, au port de minerve ! Pour soulager et éviter les mouvements douloureux, elle peut être utile. Cependant, portée avec excès, elle finit par remplacer le rôle des muscles qui est de maintenir le cou et la tête et peut entraîner une perte de tonus musculaire à terme.
Traitement de l'ostéopathe pour soulager votre torticolis
Pour un simple torticolis sans signe de gravité, le rôle de l’ostéopathe va être de redonner de la mobilité au niveau cervical et de relâcher les structures alentours pouvant se trouver en tension. Pour cela, il va investiguer :
- les cervicales : pour traiter, par des manipulations ostéopathiques, la ou les vertèbres cervicales en perte de mobilité,
- la loge antérieure du cou : pour libérer les tensions pouvant s’être mises en place par adaptation à la perte de mobilité cervicale,
- la base du crâne et le crâne : en lien direct par la proximité et les insertions musculaires,
- l’ensemble de la colonne vertébrale,
- les épaules et les membres supérieurs.
Comme pour tout motif de consultation, l’ostéopathe fera tout de même un bilan complet en testant la mobilité des structures de la tête aux pieds.
Par exemple, saviez-vous qu'une vieille entorse du pied mal soignée peut provoquer un déséquilibre postural et provoquer des tensions jusqu'au cou ? Ce trouble postural passe inaperçu jusqu'au jour où vous attrapez un joli torticolis !
Eh oui, l'ostéopathie permet un traitement global permettant d'éviter que votre torticolis ne se répète pas tous les mois !
L'ostéopathe finira la consultation en vous donnant des conseils à mettre en place comme des étirements, des massages au niveau du cou, du dos et des épaules ainsi que l’application de chaleur (bouillotte, eau chaude sous la douche, baume du tigre, …) au niveau des tensions musculaires pouvant persister suite à la séance.
Comment prévenir un torticolis ?
Afin de prévenir un torticolis, la posture est donc très importante.
Pour commencer, la posture au travail doit être bien adaptée, en particulier devant les ordinateurs. L’écran doit être à hauteur des yeux pour éviter d’avoir la tête trop en avant ou en arrière. Les avant-bras doivent être posés à plat sur le bureau mais sans avoir de tensions trop importantes dans les épaules ; pour cela, il est important de bien régler son siège. Le dos doit être droit au maximum en respectant les courbures de celui-ci. Les pieds doivent être posés à plat au sol ou sur un repose-pied selon votre taille, bien évidemment.
Les étirements au niveau du cou, des épaules, des bras et du dos ont également leur importance pour éviter l’accumulation de tensions excessives dans les muscles notamment lors de travail de bureau quotidien.
Enfin, le coussin est d’une importance primordiale. Celui-ci doit être adapté à votre morphologie (pas celles en H, en X, en V ou en O …) c’est-à-dire à votre courbure cervicale. En effet, lorsque vous dormez votre cou doit être dans l’axe de votre colonne vertébrale, ni trop sur un côté, ni trop en flexion et encore moins en extension excessive ! C’est pour cela que l’épaisseur et la densité de votre coussin est importante.
Article écrit par Caroline BAILLET, ostéopathe
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