Tout savoir sur les dysplasies
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Malformations congénitales ou morphologiques, les dysplasies forment un grand groupe de pathologies dont les causes comme les prises en charge sont variées. Envie d’en savoir plus ?
Que signifie le terme dysplasie ?
Le nom de dysplasie est un terme médical qui désigne un trouble du développement. Ce terme s’applique aussi bien aux cellules (dysplasie cellulaire) qu’à la morphologie générale. Essentiellement présent à la naissance, la dysplasie est à l’origine de malformations ou de déformations. Certaines dysplasies sont compatibles avec la vie, nous les évoquerons plus tard, et certaines sont responsables de la mort du bébé dès la naissance ou parfois même avant. La dysplasie entraîne des dysfonctionnements de l’organisme jusqu’à engager le pronostic vital. Il existe de très nombreuses formes de dysplasies que l’on peut classer en 2 catégories : les dysplasies cellulaires, avec atteinte des cellules des organes (dysplasie du col de l’utérus, dysplasie ectodermique, dysplasie fibreuse, dysplasie cléidocrânienne, dysplasie métaphysaire…) et les dysplasies morphologiques comme la dysplasie de hanche, la dysplasie de rotule…
Les dysplasies cellulaires
La dysplasie du col de l’utérus ou dysplasie cervicale
La dysplasie du col utérin est une transformation du tissu du col de l’utérus. Il existe différentes dysplasies classées : légères, modérées et sévères. Cela correspond au degré d’atteinte de l’architecture du tissu utérin. En effet, une dysplasie légère du col utérin correspond à une atteinte d’environ 1/3 du tissu superficiel utérin alors que la dysplasie sévère correspond à une atteinte de 2/3 de la totalité du tissu utérin (superficiel et profond). Il faut savoir qu’une majorité de dysplasie légère et modérée régressent en quelques années alors qu’une dysplasie sévère peut évoluer vers le stade le plus avancé qui est le cancer du col de l’utérus. C’est pour cela qu’il est essentiel pour les femmes d’avoir un suivi gynécologique dès la puberté. Le simple frottis cervico-utérin permet de dépister la dysplasie du col de l’utérus et par conséquent la majorité des cancers du col de l’utérus sont diagnostiqués et traités avant de devenir de réels cancers. Le traitement repose sur le degré de gravité au moment du diagnostic. En effet, pour le traitement des lésions précancéreuses comme la dysplasie, cela peut être effectué par un gynécologue qui dispose de plusieurs techniques comme le laser, le gaz froid (cryothérapie) ou encore la technique chirurgicale nommée « conisation » qui consiste à retirer les tissus lésés à l’aide d’un cône. Si le stade de lésion est plus avancé que cela, il faudra avoir recours à de la radiothérapie voire de la chimiothérapie.
La dysplasie ectodermique
Les dysplasies ectodermiques sont des maladies héréditaires rares qui affectent la peau et ses annexes (dents, cheveux, ongles, glandes sudoripares et glandes mammaires…). Cela correspond à une anomalie des différents tissus de la peau, les sujets ont la peau sèche avec une prédisposition à la dermatite, les cheveux sont épars avec une tendance à l’alopécie, les dents ont une croissance lente et certaines peuvent être manquantes et les ongles peuvent être dystrophiques ou absents. Il n’existe aujourd’hui pas de traitement à ce type de dysplasie.
La dysplasie fibreuse
Cette dysplasie fibreuse est une maladie osseuse rare, congénitale mais non héréditaire. Le tissu osseux est remplacé par du tissu pseudo-fibreux beaucoup moins résistant. Cette maladie est bénigne et certains de ses sujets peuvent avoir des symptômes comme des douleurs, des déformations osseuses ou encore des fractures fréquentes. Il y a différents traitements en fonction des symptômes comme le traitement orthopédique, la supplémentation en phosphore et le traitement par biphosphates.
La dysplasie cléidocrânienne
La dysplasie cléidocrânienne est une maladie génétique qui touche la formation des os du crâne et des clavicules principalement et la dentition. Cette dysplasie provoque un retard de croissance et de développement, une aplasie des clavicules et des anomalies de la dentition. En dehors de ces symptômes, il y a également des signes osseux, des infections de la poitrine, des sinus et des oreilles. Avec un suivi médical régulier, les personnes touchées mènent une vie active normale.
Les dysplasies morphologiques
La dysplasie de hanche
Concernant la dysplasie de hanche chez le bébé, je vous invite à consulter l’article spécifique à ce propos qui explique ce que c’est, comment on la diagnostique et comment on la traite. Il arrive également que le diagnostic ne se pose pas chez le bébé et qu’une fois adulte, le sujet consulte pour des douleurs de hanches. Dans ce cas, le diagnostic repose sur un examen radiologique. Ces images permettent de mesurer les 3 angles indicatifs d’une bonne architecture de hanche. Cela suffit à affirmer le diagnostic.
Il existe également ce phénomène de dysplasie de hanche chez le chien. En effet et selon le même principe, la hanche subit une malformation qui entraîne son dysfonctionnement. Cette dysplasie chez le chien sera responsable d’une boiterie, de difficultés à monter des escaliers et à sauter. Le traitement reposera sur des anti-inflammatoires pour soulager la douleur liée à l’arthrose ou sur de la chirurgie au niveau de la hanche.
La dysplasie de rotule (dysplasie du genou)
Également appelée dysplasie fémoro-patellaire, la dysplasie de rotule est une anomalie congénitale de la trochlée (surface articulaire entre le fémur et la rotule). Cette anomalie est à l’origine de l’instabilité de la rotule pouvant entraîner un syndrome douloureux et des luxations répétées de la rotule. Le diagnostic repose sur l’examen clinique et sur la radiographie qui montre l’anomalie au niveau de la trochlée. Si les symptômes sont très conséquents, il existe un traitement chirurgical pour recentrer la rotule et parfois remplacer la trochlée.
Les causes d’une dysplasie
Les dysplasies sont toutes d’origine congénitale, c’est-à-dire qu’elles apparaissent toutes lors du développement intra-utérin du fœtus. Néanmoins, elles ne sont pas toutes diagnostiquées à la naissance et il arrive qu’un adulte se plaigne de douleurs à la hanche (que l’on a évoqué précédemment). Il existe certains facteurs de risque à ces dysplasies comme un bébé resté longtemps en position de siège, un bébé de plus de 4kg, des jumeaux dont les hanches étaient repliées en flexion pendant la grossesse et des facteurs génétiques.
Les traitements d’une dysplasie
Le traitement repose sur le degré de gravité de la dysplasie. Pour les dysplasies légères, on pourra avoir recours à une destruction des lésions par laser. Pour les dysplasies plus lourdes, il existe la technique de conisation dont on a parlé précédemment. Dans les cas les plus importants où la dysplasie provoque des douleurs mécaniques et une gêne fonctionnelle, il y a le recours à la chirurgie.
Ostéopathie et dysplasie
La dysplasie étant congénitale, le diagnostic est en général posé lors de la naissance. Néanmoins, comme on l’a évoqué précédemment, il se peut que le diagnostic ne se pose pas. Par exemple pour une dysplasie de hanche, si l’ostéopathe reçoit un bébé en consultation et qu’il constate ou doute sur un possible problème de hanche, il est de son devoir de réorienter le bébé chez le pédiatre pour des examens complémentaires. L’ostéopathe a un rôle dans le diagnostic.
Pour les autres types de dysplasies avérées, l’ostéopathie ne pourra traiter en elle-même cette dysplasie mais l’ostéopathe s’occupera des potentielles douleurs créées par cette dysplasie et améliorera le confort du patient dans son quotidien. En effet, qu’elle soit cellulaire ou bien morphologique, la dysplasie modifie le comportement du sujet dans son quotidien et perturbe son équilibre. C’est dans ce contexte que l’ostéopathe, après un interrogatoire bien mené, interviendra sur les déséquilibres du corps et apportera un confort de vie au patient.
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