Trop d’écrans : quels sont les impacts sur la santé ?

Si les appareils dotés d’écrans nous permettent aujourd’hui de travailler, de nous détendre, d’échanger… ils participent ironiquement à la destruction de notre bien-être en générant de nombreux désordres physiques, psychologiques et même sociaux. Bien que la majorité des études sur le sujet révèlent des liens entre l’usage et les problèmes de santé (et non des liens de cause à effet), il est important de se pencher sur les effets négatifs et confirmés de l’usage excessif des écrans sur la santé.

Fatigue oculaire et visuelle : les plus grands maux de l’écran

D’ici 50 ans, on estime que 80 % des enfants seront myopes, en 2025 c'est 74% des enfants en corée du sud qui sont myope.

Comme le précise cet opticien à Sélestat “les troubles oculaires et visuels dont le développement ou l’accentuation de la myopie sont des conséquences directes de l’usage des écrans”. Les problèmes oculaires liés à l’usage des écrans sont si importants qu’ils représentent aujourd’hui un véritable syndrome, le syndrome de la vision informatique ou SVI (yeux secs et rouges, démangeaisons oculaires, vision floue ou double, maux de tête…).

Il existe de bons gestes que vous pouvez adopter pour réduire la fatigue due à l’écran. Pour commencer, évitez les utilisations excessives des écrans tant que possible. Sur ce point, l’OMS vous invite à passer moins de 2 heures successives devant un écran et donc à faire des pauses une fois ce temps atteint. Si malgré ces précautions des troubles surviennent, la première chose à faire dès les premiers signes de fatigue serait de parler à votre opticien.

En effet, celui-ci sera en mesure de faire des analyses plus poussées et de déceler un problème de vue que vous ne soupçonnez pas.

Écran et sédentarité : quelles sont les maladies associées ?

S’il a été prouvé que la sédentarité nuit réellement à la santé et à l’espérance de vie, elle ne cesse néanmoins de gagner du terrain et devient un facteur majeur de risque de mortalité dans le monde. Véritable problème de santé publique, la sédentarité a malheureusement accru avec l’essor et l’accessibilité des écrans numériques. 4,6 heures, soit 29 % du temps hors sommeil, c’est le temps que le français moyen passe devant un écran par jour en 2022.

Les stations prolongées devant les écrans exposent à un manque d’activité physique, devenant ainsi un facteur de risque majeur de maladies cardio-vasculaires, de syndrome métabolique, de diabète de type 2, d’ostéoporose et même de cancer. Pour combattre ce mal, un mode de vie avec des activités physiques régulières et des habitudes de travail plus actives (travailler debout, organiser des réunions actives, faire des exercices au bureau…) peuvent prévenir les risques de maladies.

Troubles musculosquelettiques (TMS) : lorsque les mauvaises postures rencontrent les écrans

Lorsque les stations prolongées devant les écrans sont couplées à de mauvaises postures, un autre problème apparaît : les Troubles MusculoSquelettiques (TMS). D’après L’Assurance Maladie en France, les TMS représentaient en 2024 plus de 87 % des maladies professionnelles, et 20 % des accidents du travail. Un constat non sans conséquences puisque les TMS sont à l’origine de lourdes séquelles physiques et sont considérés comme l’un des « plus grands maux du XXIe siècle ».

Sur le long terme, ces troubles endommagent les muscles et tendons de la région lombaire, de la nuque, des épaules, des poignets et des mains. Ainsi, les TMS peuvent entraîner douleurs, restrictions d’aptitudes, handicaps et engendrer dégradation de la qualité de vie et désinsertion professionnelle. Pour y remédier, l’arrêt (si possible) des activités de force, répétitives ou posturales à l’origine des troubles reste la meilleure solution. En outre, l’ostéopathie s’avère être d’une très grande aide dans le traitement et la lutte contre les Troubles musculosquelettiques.

Conclusion : quels impacts sur la santé des écrans ?

Entre myopie galopante, sédentarité institutionnalisée et troubles musculosquelettiques chroniques, l’usage démesuré des écrans érode insidieusement notre capital santé — physique comme psychique.

Et si on apprivoisait nos écrans comme un bon café ? Un shot le matin, ça réveille. Trois litres, et on finit en tachycardie. Les ordis, smartphones et tablettes sont nos outils.

Cependant un abus étouffant nous enchaîne à leurs travers. Ordinateurs et smartphones sont des prolongements modernes de notre intellect… à condition de ne pas laisser l’outil dicter le rythme de nos vies.

Pourtant, ce n'est pas la tech le problème… C’est comment nous l'utilisons.

Imaginez travailler sur Excel pendant quatre heures, absorbant des données sans interruption. Conséquence ? Vous avez mal à la tête.

La parade réside dans les micro-pauses salvatrices — quinze secondes les yeux fermés, une respiration profonde

Pour agir dès aujourd’hui :

1. Planifiez des intervalles de repos
2. Privilégiez les interactions physiques aux échanges virtuels lorsque la profondeur de la réflexion l’exige.
3. Aménagez un poste ergonomique en surélevant votre écran.

Car l’enjeu dépasse la gestion du temps : il s’agit de redéfinir notre dialectique avec le progrès. Les écrans, ces alliés ambivalents, ne doivent ni asphyxier notre vitalité ni diluer notre présence au monde.