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Trouver le bon ostéopathe : l'importance de la communication dans la relation thérapeutique

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L'ostéopathie, une thérapie manuelle fondée sur une vision holistique du corps humain, ne repose pas uniquement sur les compétences techniques du praticien. Un aspect souvent négligé mais crucial de cette pratique est la communication entre l'ostéopathe et son patient. Florian Montfroy, dans son mémoire intitulé "La communication au bénéfice du patient : l'influence du langage dans la prise en charge ostéopathique", explore en profondeur cette dimension essentielle de la pratique ostéopathique. Cet article s'appuie sur son travail pour examiner pourquoi et comment une bonne communication peut transformer une consultation et améliorer significativement les résultats thérapeutiques.

1. La communication thérapeutique : un aspect du soin souvent oublié

1.1. Le rôle crucial de la communication en ostéopathie

La communication, un concept complexe, est au cœur de toute interaction humaine. Elle peut être définie de plusieurs manières, mais pour les besoins de ce mémoire, nous nous appuierons sur la définition du CNTRL : la communication est le « processus par lequel une personne (ou un groupe de personnes) émet un message et le transmet à une autre personne (ou groupe de personnes) qui le reçoit, avec une marge d'erreurs possibles ». En ostéopathie, comme dans toute relation de soin, la communication n'est pas un acte simple et naturel, mais une compétence acquise et perfectible. Malgré l'importance de la relation patient-praticien, la communication reste souvent sous-estimée dans le monde de la santé.

1.2. Une compréhension ancienne et pourtant négligée

Depuis les années 60, l'importance de la compétence communicationnelle dans la pratique médicale a été soulignée. G.L. Engel, avec son modèle biopsychosocial, a mis en avant la nécessité de comprendre autant le patient que la maladie. Ce modèle centré sur le patient, qui a évolué au fil des décennies, intègre la personnalité du médecin comme un instrument de changement et d'efficacité thérapeutique. En ostéopathie, cette approche holistique prend en compte les dimensions biomécaniques, respiratoires, circulatoires, neurologiques, métaboliques-énergétiques et comportementales du patient. La sphère biopsychosociale, en particulier, souligne l'importance de la communication dans la prise en charge de la douleur.

1.3. Une dimension encore trop souvent sous-évaluée

Lors de l’anamnèse, première étape du soin, la communication est cruciale. Pourtant, les formations ostéopathiques mettent souvent l'accent sur des entretiens directifs qui peuvent contraindre l'expression du patient et limiter la qualité de l'échange. Les méthodes plus ouvertes, comme les entretiens semi-dirigés ou libres, sont rarement enseignées, bien qu'elles favorisent une meilleure compréhension et une relation de confiance plus solide. La communication thérapeutique, loin d'être un simple échange d'informations, participe à la création d'un modèle commun pour la compréhension de la douleur du patient, dépassant ainsi les individualités.

2. L’impact négatif des mots : comment le langage peut nuire au patient

2.1. Le langage, vecteur essentiel de la communication

Le langage est un outil puissant qui se manifeste sous trois formes principales : verbal, paraverbal et non-verbal. En ostéopathie, le langage verbal domine les échanges oraux entre praticien et patient, mais le paraverbal (intonation, débit de parole) et le non-verbal (gestes, postures) jouent également des rôles significatifs. Une communication efficace nécessite une congruence entre ces différentes formes. Albert Mehrabian a montré que le langage non-verbal est majoritaire dans les échanges, bien que cette prédominance soit nuancée par des travaux ultérieurs.

2.2. Les effets délétères du langage : comprendre l’iatrogénie verbale

Les mots, bien plus que de simples vecteurs d'information, peuvent avoir des effets nocifs ou bénéfiques sur la santé du patient. Un usage maladroit du langage peut renforcer les croyances négatives et les comportements contreproductifs des patients. Le terme "iatrogène", qui désigne un trouble provoqué par le traitement médical, s'applique également au langage. Un discours maladroit peut engendrer un effet nocebo, augmentant la douleur ou les symptômes négatifs du patient.

2.3. La douleur et les mots : une relation étroite

La douleur, définie par l'IASP comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, est influencée par les processus cognitifs et émotionnels. Une étude de 2009 a montré que les mots associés à la douleur activent les régions cérébrales liées à la matrice de la douleur. Ainsi, les praticiens doivent être attentifs à leur langage pour éviter de renforcer la perception négative de la douleur chez leurs patients. Une bonne communication peut aider à modifier la représentation de la douleur et à réduire son impact.

3. Guide pratique pour améliorer la communication avec le patient

3.1. Introduction au guide pratique

La communication est une dimension fondamentale de la pratique ostéopathique. Ce guide propose des stratégies pour améliorer la communication entre les ostéopathes et leurs patients, en mettant l'accent sur le langage verbal. L'objectif est de sensibiliser les étudiants et jeunes praticiens à l'importance de la communication et de leur fournir des outils pour améliorer leur pratique.

3.2. Premier contact : accueillir le patient de manière optimale

Le premier contact est crucial. Il s'agit de créer une impression positive et de mettre le patient à l'aise. Une apparence soignée, une attitude ouverte et un langage verbal positif sont essentiels. Le choix de l'usage du pronom "tu" ou "vous" doit être adapté au profil du patient pour favoriser une meilleure alliance thérapeutique. Le "small talk" peut également être utilisé pour établir un lien social et détendre l'atmosphère avant de commencer la consultation.

Tenir compte des tarifs et modalités de remboursement

Choisir un ostéopathe nécessite également de prendre en compte les aspects financiers et les modalités de remboursement de la mutuelle santé. Cela constitue une étape cruciale dans le choix du praticien. Il est essentiel de vérifier non seulement les compétences et la qualité des prestations de l'ostéopathe, mais aussi ses diplômes, son inscription à un registre professionnel, ainsi que les avis et retours des clients précédents. Un ostéopathe accrédité garantit une évaluation continue de ses compétences et propose des recours en cas de problème, ce qui peut aussi être un critère déterminant pour la prise en charge par les mutuelles. En effet, le niveau de compétences et l’accréditation peuvent influencer la couverture des séances par la mutuelle santé. Certaines imposent de recourir à des soins dispensés par un ostéopathe accrédité pour être remboursé.

3.3. L’anamnèse : poser les bonnes questions pour une meilleure compréhension

L'anamnèse est une phase cruciale pour recueillir les informations nécessaires à la compréhension des problématiques du patient. Les questions ouvertes doivent être privilégiées pour encourager le patient à s'exprimer librement. Les interruptions doivent être minimisées pour permettre au patient de raconter son histoire sans être perturbé. Les questions fermées peuvent être utilisées pour préciser des informations spécifiques. La reformulation est un outil précieux pour s'assurer de la bonne compréhension du patient et pour clarifier les attentes.

3.4. Communication pendant l’examen et le traitement : renforcer l’alliance thérapeutique

Lors de l'examen physique et du traitement, la communication verbale reste essentielle. Il est important d'expliquer au patient la nature de sa douleur et les objectifs du traitement de manière claire et rassurante. Le patient doit être impliqué dans les décisions thérapeutiques pour favoriser une alliance thérapeutique forte. Le praticien doit éviter les termes alarmants et favoriser un langage positif pour encourager le patient à adopter des comportements bénéfiques.

3.5. Conclusion de la consultation : conseils et suivi

La phase de conseils est essentielle pour encourager l'autonomie du patient. Les conseils doivent être clairs, pertinents et adaptés aux besoins du patient. Il est important de ne pas surcharger le patient avec trop de recommandations et de favoriser des messages positifs. La mise en place d'un suivi doit être évaluée en fonction des besoins et des risques de récidive du patient.

Conclusion

La communication est un pilier de la pratique ostéopathique. Elle permet de créer une relation de confiance avec le patient, de le rendre acteur de son soin et d'améliorer les résultats thérapeutiques. Une bonne maîtrise de la communication, notamment du langage verbal, est essentielle pour éviter les effets iatrogènes et maximiser les bénéfices du traitement. L'apprentissage de cette compétence doit être intégré dès la formation initiale et poursuivi tout au long de la vie professionnelle du praticien. En adoptant une approche centrée sur le patient et en utilisant un langage positif et rassurant, les ostéopathes peuvent améliorer significativement la qualité de leur prise en charge et contribuer à la guérison de leurs patients.

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