Douleur au talon : quelles sont les causes possibles ?
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Mal aux pieds ? Talon douloureux ? Trouvez quelles en sont les causes possibles et comment les soulager.
Si les douleurs au talon ne sont pas toujours fréquentes, elles peuvent être particulièrement handicapantes, notamment chez les sportifs qui en sont plus souvent victimes. En effet, les causes de cette douleur peuvent être multiples.
Après avoir réalisé des recherches sur les douleurs au talon et mis en pratique ses connaissances au quotidien auprès de ses patients, Marion ZELL vous livre son expérience.
Comme elle, nous référençons de nombreux ostéopathes en France, formés et compétents sur les pathologies liées aux pieds.
De manière à consulter un praticien adapté, pensez à détailler le motif de votre réservation.
Comprendre cette douleur à l'arrière du pied (talalgie)
Le terme « talalgie » désigne l’ensemble des douleurs du talon. Celles-ci peuvent être ressenties en arrière, sur les côtés ou en-dessus du talon. Le talon est une zone anatomique complexe, constitué :
- de l’os calcaénum, qui forme l’arrière du pied,
- du tendon du triceps sural ou « tendon d’Achille », qui rattache le principal muscle du mollet au pied et permet la stabilité et la mobilité de la cheville,
- de l’insertion de l’aponévrose plantaire, un tissu fascial de soutien du pied sur lequel se rattachent d’autres muscles,
- du passage des nerfs plantaires,
- du passage de l’artère tibiale postérieure.
Du fait de la complexité de la zone, les douleurs du talon sont multiples et diverses, et peuvent avoir de nombreuses causes. Comme pour la plupart des douleurs articulaires, on distingue deux types de talalgies :
- douleur mécanique : cette douleur de talon est principalement déclenchée par le mouvement, ou le fait d’être « en charge » (debout, le poids du corps étant la charge). À l’inverse, elle est soulagée par le repos.
- douleur inflammatoire : cette douleur, bien que parfois aggravée par le mouvement, n’est pas strictement déclenchée par la mobilité ; elle est aussi présente au repos, la nuit, au réveil… et elle suit un rythme dit « inflammatoire », avec de potentiels pics douloureux la nuit.
Le plus souvent, la douleur est mécanique, bien que ce ne soit pas systématiquement le cas. Cette chronologie de la douleur donne une grande indication sur la cause potentielle.
Pourquoi j'ai mal au talon ?
Plusieurs origines peuvent être retrouvées selon les tissus touchés.
Douleur mécanique au talon : la fasciite ou aponévrosite plantaire
La fasciite ou aponévrosite plantaire est l’une des douleurs du talon les plus fréquentes. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une lésion qui touche l’aponévrose plantaire, ce tissu fascial sur lequel se raccrochent de nombreux muscles et qui joue un rôle majeur de soutien dans l’architecture du pied. Cette douleur débute souvent sur le talon, d’un seul côté, et peut se propager par la suite à la plante du pied. Elle est ressentie principalement à la marche, en position debout, et également dans les escaliers.
L’aponévrosite plantaire est en générale causée par une sur-sollicitation : celle-ci peut être consécutive à des malformations anatomiques, une activité physique trop intense, des impacts répétés ou un mauvais chaussage.
Douleur au talon et excroissance : l'épine calcanéenne
Souvent en lien avec une fasciite plantaire, l’épine calcanéenne correspond à une excroissance osseuse qui se développe à l’insertion de l’aponévrose plantaire sur le talon. Elle survient lorsqu’une trop grande tension tissulaire est présente : c’est l’os qui se déforme pour mieux s’adapter. La présente de l’épine peut être douloureuse : il est alors nécessaire de faire des semelles adaptées pour éviter la gêne à la marche et à l’appui du talon.
Douleur au talon et sport : la tendinite du tendon d’Achille
L’une des causes les plus connues de douleur au talon est la tendinite du talon d’Achille. Souvent en lien avec une activité sportive intense, cette inflammation tendineuse se manifeste par une douleur mécanique majoritairement, qui peut également connaître une recrudescence inflammatoire la nuit. Elle peut s’accompagner d’un gonflement ou d’une rougeur locale. Elle survient suite à une sur-sollicitation musculaire du mollet, et nécessite en général du repos et une adaptation de la pratique sportive (modification des entraînements, changement de chaussage…) pour être traitée durablement.
La tendinite du tendon d’Achille est à ne pas confondre avec la rupture du tendon d’Achille, qui est une section du tendon suite à un gros traumatisme et doit être diagnostiquée rapidement.
Douleur au talon et course à pied : la maladie de Halgund
Moins connue que les pathologies du tendon d’Achille, la maladie de Halgund touche majoritairement les coureurs. Elle se caractérise par l’apparition d’une bosse sur le talon, causée par le frottement répété des chaussures. Cependant, elle ne concerne pas forcément que les sportifs. Le port de chaussures est douloureux, notamment lors des mouvements du pied et de la cheville.
Chocs et traumatismes sur le talon : la fracture du calcanéum
Une douleur osseuse punctiforme, assez précise et localisée dans le talon, principalement ressentie en charge, peut faire penser à une fracture de l’os calcanéum, notamment si elle est survenue suite à un traumatisme : chute d’une grande hauteur, impact… Cependant, elle peut aussi apparaître sans choc notable : il s’agit, dans ce cas, d’une fracture de fatigue, causée par des microtraumatismes répétés (course, randonnée…). Il est alors important de mettre le pied dans un repos relatif le temps de la cicatrisation.
Douleur au talon et croissance : la maladie de Sever
Une douleur de talon chez un enfant en pleine croissance, en particulier s’il pratique une activité sportive, doit faire évoquer une maladie de Sever. Similaire à d’autres apophysites de croissance tel que le syndrome d’Osgood-Schlatter, la maladie de Sever correspond à une inflammation du tendon d’Achille. Elle est majorée par les activités sportives, souvent bilatérale et soulagée par le repos. Une douleur à la palpation du talon peut être retrouvée. Il est alors nécessaire d’adapter l’activité sportive le temps de la croissance pour soulager les douleurs.
Mal au talon au réveil : les causes inflammatoires
Les douleurs au talon causées par des maladies inflammatoires touchent le plus souvent les deux côtés et sont d’apparition progressive. Elles sont présentes dès le réveil puis augmentent au cours de la journée. Un gonflement du talon peut être associé. Le plus souvent, cette talalgie constitue un symptôme précoce de la spondylarthrite ankylosante.
D’autres maladies peuvent être mises en cause, bien que moins souvent retrouvées : polyarthrite rhumatoïde, psoriasis rhumatismal, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI)…
Talalgie d’origine vasculaire : l’artérite des membres inférieurs
Parmi les pathologies vasculaires des membres inférieurs, l’artérite est une affection qui touche les artères : celles-ci subissent un rétrécissement à cause d’un dépôt de graisses dans les vaisseaux. On retrouve alors un manque d’irrigation sanguine, qui peut se manifester par des sensations de brûlure sur le talon.
Talalgie d’origine neurologique : sciatique et neuropathie périphérique
Enfin, des douleurs d’origine neurologique peuvent être mise en cause sur le talon. Il s’agit alors plus de sensation de fourmillement, d’engourdissement, ou alors de décharge électrique ou encore de brûlure. Elles trouvent leur origine, soit dans une sciatique, soit dans une neuropathie périphérique (maladie qui touche les diabétiques).
Talalgie d'origine ligamentaire : l'entorse de cheville
Une entorse de cheville peut également donner des douleurs, immédiates ou résiduelles, au niveau du talon (plutôt sur la face latérale, en général), au niveau de l'insertion des ligaments lésés.
Douleur au talon : que faire ?
Plusieurs solutions peuvent vous permettre de diminuer votre douleur de talon rapidement :
- arrêt des activités et mise au repos du pied et de la cheville,
- éviter le port de charges lourdes si possible, éviter les impacts,
- application de glace (emballée dans un linge propre pour éviter le risque de brûlure) pendant 10 à 15 minutes sur la zone, notamment si un gonflement est présent,
- vérifier si votre chaussage est adapté : un bon soutien de la voûte plantaire est nécessaire, ainsi que suffisamment d’espace (attention aux chaussures trop petites et aux chaussures à talons).
Douleur au talon : qui consulter ?
La douleur du talon n’est pas une urgence médicale. En revanche, si certains signes sont présents, il convient de consulter votre médecin :
- douleur survenue suite à un traumatisme (suspicion de fracture du calcanéum ou de rupture du tendon d’Achille),
- impossibilité de poser le talon par terre,
- impossibilité de faire plus de 3 pas en charge,
- talon enflé et rouge,
- douleur persistante pendant plus d’un mois,
- autres symptômes associés : fièvre, sciatique, psoriasis, douleurs articulaires, douleurs abdominales…
Mon ostéopathe pour soulager cette douleur au pied ?
Une consultation en ostéopathie peut également vous aider à soulager votre talalgie. En effet, l’action de l’ostéopathe permet de corriger les restrictions de mobilité articulaire et de détendre les tissus mous alentours : ainsi, il est possible de permettre le rétablissement d’une aponévrosite plantaire et d’accélérer la guérison d’une tendinite du tendon d’Achille, si un bon accompagnement médical est présent.
Un suivi en ostéopathie permet aussi de rétablir une bonne répartition du poids sur l’ensemble du pied afin de diminuer le risque de récidive par la suite.
Par son traitement global, l’ostéopathe peut également identifier les causes ayant entraîné un déséquilibre : tension du bassin, des lombaires… et ainsi traiter le problème à son origine pour vous soulager le plus durablement possible.
Avec REFLEX OSTEO, vous pouvez être pris en charge avec un ostéopathe agréé, pour soigner vos douleurs au talon.
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